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Dans les coulisses de la création du nouveau spectacle d'Olivier Miranda à Mauriac

Dans les coulisses de la création du nouveau spectacle d'Olivier Miranda à Mauriac

La troupe d’Olivier Miranda revient sur le devant de la scène, les 10 et 11 août prochains, salle André-Thivet à Mauriac, pour l’adaptation théâtrale de son roman Jusqu’au bout.

« Nous ne sommes pas une troupe de théâtre, on ne s’entraîne que ponctuellement selon les agendas de chacun. Plutôt une troupe éphémère de comédiens qui se rassemblent pour un spectacle. »Une troupe d’amis surtout, issus de tous horizons professionnels, fédérée autour des projets d’Olivier Miranda pour proposer au public cantalien, à chaque fois, une tranche de vie tirée de l’un ses livres édités à compte d’auteur. Une aventure pour eux et de l’émotion, du côté de la scène et dans la salle.

Transcrire un roman sur scène

Il avait proposé son premier spectacle, Règlements de compte au lycée Marmontel, en 2018, puis un deuxième Chœur d’ovalie, en 2021 qui avait fait carton plein à Mauriac (deux représentations) et Saignes totalisant près de 1.000 spectateurs. Le troisième spectacle son et lumières est en préparation : Jusqu’au bout, inspiré des personnages de son livre paru en 2020 (*).

Jusqu'au bout, son cinquième roman

Le public pourra le découvrir samedi 10 et dimanche 11 août prochains à la salle André-Thivet. Les réservations ouvrent en juin à l’Office de tourisme du Pays de Mauriac (entrée : 10 € adulte, 6 € enfant).

Une réunion de travail pour la pièce Jusqu'au bout d'Olivier Miranda, en 2023.La construction de ce spectacle de près d’1 h 30 nécessite une adaptation du roman. « Il faut tout réécrire en gardant l’essentiel, ce qui est important pour amener l’histoire, explique l’auteur. Avec les acteurs, on a regardé ensemble et coupé les passages trop longs. Je les laisse s’approprier leur texte, l’adapter tout en gardant l’ADN de chaque personnage, comme je les ai imaginés. »

La trame : une vengeance sous fond de conflits sociaux

L’histoire de la pièce est inspirée des luttes ouvrières de la fin du XXe siècle dans le bassin industriel de Nancy sur fond de vengeance.

Tous les petits détails sont très importants soigner pour le cadre de la piècefin de bien refléter l’époqueet on veut mettre l’accent sur les décors

Avec une nouvelle donne à gérer pour Olivier Miranda : deux époques à transposer sur scène. « La première période du spectacle se passe dans les années 90, dans la vieille usine de moteurs de voiture Ackford, amorce l’auteur. Un sabotage cause un mort puis un suicide. Deuxième période, on est en 2010, une jeune fille se fait engager dans l’entreprise, vingt ans après le drame… On a fait un gros travail sur les décors, le mobilier. On a retrouvé des minitels d’époque, des vieux vêtements. Et là, on cherche des fauteuils d’intérieur style années 90, ambiance château, pour une scène chez le P-DG de l’entreprise. Mon fils a créé des Unes de vieux journaux, on a peaufiné les détails. »La première intention était de jouer sur la rotonde SNCF, pour plonger immédiatement le public dans une ambiance industrielle. « Mais il y avait trop de manutentions à prévoir avant la représentation et on préfère se consacrer au spectacle », commente Olivier Miranda. Ce sera donc la salle André-Thivet pour deux représentations.

Dans la coulisse, Olivier Miranda (à gauche) scrutait les répétitions de Choeur d'Ovalie avant le départ pour Paris pour la représentation qu'il offrait en bonus à sa troupe.La troupe des comédiens amateurs s’étoffe de cinq nouveaux venus : Luc Macé-Malaurie, Martial Meydieu, Yohann Mahé, Charles Dulud, Francis Laporte, autour de Mathilde Malbec, Gilles Eisenschreiber, Hélène Pouget, Mattéo Lallias, Louisa Papon. Côté technique, Hervé Tible s’occupera de la voix off et du montage vidéo, David Bourrekouche du son et des lumières, Serge Champaix des décors.« Pour la première rencontre du casting, j’ai organisé une soirée d’intégration en mars 2023 autour d’une marche de nuit sur la Piste verte d’Ydes suivie d’un repas commun. Et nous organisons notre première répétition avec quelques décors et en condition réelle à la salle André-Thivet, mercredi 15 mai », explique-t-il.

(*) Édité à 300 exemplaires, tous vendus, et dont les bénéfices ont été remis à l’association Nos enfants volés du Cantal. À chaque roman, Olivier Miranda reverse les bénéfices à une cause, une association locale.

Magali Roche

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