"On n'a pas le droit à l'erreur" : à deux mois du World Festival Ambert, l’organisation est entre pression et excitation

"Il y a deux ans, à la même période, il nous restait 50 % de notre billetterie. Là, nous sommes bien en deçà, comptabilise le directeur du World Festival Ambert, Benoît Pascal. Et en octobre dernier, en 3 minutes à peine, les 500 premiers billets ont trouvé preneurs, sans même que la programmation ne soit dévoilée. "Les gens ne viennent pas que pour des noms, analyse le directeur. Ils viennent pour l’expérience, ils savent qu’ils ne seront pas déçus."

Cet engouement permet aux organisateurs de nourrir un double sentiment : le soulagement d’abord. "Grâce à cela, on a pu valider certains investissements et des nouveautés", assure Benoît Pascal. Et la pression ensuite.

On n’a pas le droit à l’erreur, le public nous attend.

C’est pour cette raison que la phase dans laquelle entre le festival est déterminante : celle des petits détails. "Il y en a beaucoup", assure le directeur. C’est d’ailleurs ce qui a fait la renommée de l’événement au fil des années. "Notre credo depuis quelque temps, c’est d’améliorer l’expérience du festivalier en lui proposant des petits trucs en plus, comme le logement ou les navettes par exemple." Et cela fonctionne.

L’an dernier, le World Festival Ambert a battu tous ses records avec 20.085 festivaliers en trois jours. Un record qui devrait très certainement tomber avec le cru 2024, puisqu’à date, il ne reste plus que 800 billets disponibles.

L’an dernier on a fait environ 7.000 festivaliers par soir. Cette année, l’objectif est de faire entre 8.000 et 8.500.

Sachant que la jauge maximale acceptée par le site, contraint par l’espace, est de 9.000. Frustrant?? "Oui et non, confie Benoît Pascal. Dans un sens on aimerait faire toujours plus, mais pour cela, il faudrait avoir une autre vision du festival. Il ne faut jamais dire jamais, mais aujourd’hui la volonté n’est pas là. Il faut savoir d’où on vient, soyons sûrs de nos forces, mais aussi de nos faiblesses. Il ne faut pas se brûler les ailes."

Sarah Douvizy