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Billie EIlish, Beth Gibbons, Shellac… Voici les 5 albums de la semaine !

Ce vendredi 17 mai, on retrouve aussi dans les bacs le disque de Malvina et celui de Rendez Vous.

Billie Eilish Hit Me Hard and Soft (Interscope Records/Universal)

En 43 minutes, Eilish signe un manifeste de pop émotionnelle qui se veut à contre-courant de ses pairs américains, loin des tracklists à rallonge et de la surcharge de featurings. Sans surprise, elle affirme sa sincérité par la persistance de son récit (“je vais mal, je vais bien mais je vais mal, comme vous tous”) et manie avec talent l’hybridité rythmique du bien nommé Hit Me Hard and Soft – tel L’Amour de ma vie, entre charmante ritournelle et ébouriffante démonstration dance-disco.

Par Sophie Rosemont

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Beth Gibbons Lives Outgrown (Domino/Sony Music)

Comme elle l’avait montré aux côtés de Krzysztof Penderecki en 2019 lors d’un nouvel enregistrement de la Troisième Symphonie d’Henryk Górecki, Beth Gibbons peut ouvrir des univers entiers dans la moindre modulation de sa voix. Sous le talent pop de la production confiée à James Ford, Lives Outgrown approche en douceur mais attrape par le col : “Hey you”, nous interpelle un grandiose Lost Changes au finale morriconien ; “Come over here”, nous alpague le morceau d’ouverture… Difficile de lancer un tel disque sans être happé·es par une écoute intégrale : Beth Gibbons nous vole peut-être un moment de notre vie, mais pour nous le rendre au centuple.

Par Rémi Boiteux

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Rendez Vous Downcast (Artefact/Wedge)

En 2018, Superior State a imposé Rendez Vous comme une formation possédant chansons et attitude, très bien. À présent, il s’agit de refuser le surplace, de chercher l’innovation, le son d’après, quand bien même Downcast s’inscrit dans un héritage qui en aurait fait fléchir bien d’autres : Pixies, The Smashing Pumpkins, Deftones.

Par Maxime Delcourt

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Malvina Mercedes (Pop Noire)

Ces derniers mois, on a découvert d’autres facettes de Malvina Meinier, trop libre et trop décomplexée pour limiter son expression artistique à sa seule colère. Forever, Monogatari-x ou le très doux Sorry Not Sorry sont ainsi des merveilles d’immédiateté qui s’expliquent d’elles-mêmes, pimpées par une production puissante, parfois baroque, et l’envie de ne rien s’interdire : le punk, le metal, la techno, l’hyperpop, tout est ici mis au service de morceaux qui ordonnent le sexe, la libération des corps et les montées orgasmiques.

Par Maxime Delcourt

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Shellac To All Trains (Touch and Go)

Ce dernier Shellac est dans la droite lignée des précédents : électrique, teigneux, concis – il dure moins d’une demi-heure. S’il clôt une discographie de 30 ans débutée avec At Action Park (1994), il n’a rien d’un testament et vibre aux sons de riffs électriques et de chants teigneux. Albini, avec les deux autres aux chœurs, continue d’éructer, chauffé à blanc par la rythmique minimale et puissante de ses deux compères. La cavalcade de Chick New Wave, le sautillant Scabby the Rat ou l’explicite How I Wrote How I Wrote Elastic Man (cock & bull) montrent que, jusqu’au bout, Shellac sera resté sur la même ligne : celle, enflammée, d’un punk rock sans artifice mais pas dénué d’énergie ni de rage.

Par Vincent Brunner

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