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Les critères ESG étouffent les industries

Quand les ministres découvrent les conséquences de leurs actes…

Le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, est en colère. En cause ? Une banque française refuse de faire des prêts à des PME françaises au motif que celles-ci investissent dans le nucléaire.

« Vous avez des PME qui se voient refuser des financements par une banque de détail bien connue dans le pays au titre de (leur) sous-traitance pour la dissuasion nucléaire, car il s’agirait d’une arme, je cite, controversée. »

Le ministre menace de faire du name and shame, c’est-à-dire d’humilier la banque en la clouant au pilori. Le harcèlement sur les réseaux sociaux est une mauvaise chose, mais par journaux interposés, c’est visiblement possible.

Le ministre semble oublier qu’une banque privée est libre de ses choix d’investissement, même si cela ne lui plait pas. Il semble oublier aussi que les banques françaises doivent respecter les lois françaises, et notamment les fameux critères ESG, des critères créés par le politique qui croit savoir ce qui est bon pour l’économie et qui impose sa vision aux entreprises. Or, le nucléaire ne figure pas dans les ESG, ce qui dissuade les banques d’investir dans ce domaine. Il faut investir dans le green, la transition écologique, les énergies renouvelables, mais pas le nucléaire. L’industrie de défense, c’est sale. Les éoliennes, c’est bien.

Quand on laisse des étudiants de Polytechnique et de HEC débiter des discours débiles lors des remises de prix, les idéologues écologistes s’infiltrer dans toutes les écoles de commerce, on arrive ensuite aux résultats suivants que beaucoup d’entreprises industrielles de la défense et des énergies ont du mal à recruter parce que ces secteurs ont été diabolisés.

Plutôt que de renforcer l’accusation facile contre les banques, le ministre de la Défense devrait veiller à ce que l’image du nucléaire et de la défense soit plus positive, et que les critères ESG soient revus.

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