World News in French

Le pivot de la JA Vichy, Serge Mourtala, retrouve la forme au meilleur moment avant d'affronter Boulazac en demi-finale

Le pivot de la JA Vichy, Serge Mourtala, retrouve la forme au meilleur moment avant d'affronter Boulazac en demi-finale

Décisif dans le duel face à l’Élan Béarnais, le pivot vichyssois retrouve son efficacité au meilleur des moments. À confirmer, ce samedi soir (20 h 30), face à Jean-Marc Pansa, un sérieux client.

L’image est rare venant d’un joueur plutôt réservé. Lors du quart de finale aller face à Pau-Lacq-Orthez, au Pierre-Coulon, Serge Mourtala a célébré son panier issu d’un rebond offensif par un cri rageur, les poings serrés. L’attitude d’un joueur redevenu conquérant après avoir connu une coupure de 9 mois loin des parquets pour une rupture du ligament croisé. La première grosse blessure de sa carrière.

Revenu à la compétition le 1er mars face à Antibes, pour une reprise timide (5 minutes, aucun point ni rebond), le pivot de la JA Vichy est monté progressivement en gamme en championnat. La décision de garder son joker médical, Emmanuel Omogbo, jusqu’à la fin de la saison, a permis d’alléger la pression qui pèse sur ses épaules haut perchées.

Une gestion qui semble porter ses fruits à en croire ses deux dernières prestations face à l’Élan Béarnais. Deuxième meilleur marqueur depuis le début de ces play-off avec 17 points de moyenne, le natif du Niger a été décisif dans la qualification de la JAV en demi-finale. Déjà en vue à l’aller au Pierre-Coulon, Serge Mourtala a permis à son équipe de rester dans la partie, au palais des sports de Pau, grâce à un deuxième quart-temps de feu (où il a marqué 15 de ses 19 points).

Deuxième meilleur marqueur depuis le début des play-off

« Sans son deuxième quart-temps, on ne revient pas dans le match. Il a eu un passage de joueur de très haut niveau, relevait son coach Guillaume Vizade, juste après la rencontre. Ce n’est pas toujours facile pour un pivot d’être le leader technique, notamment dans les matchs de play-off où ça tape. » L’hommage avait été appuyé par l’entraîneur d’en face, Éric Bartecheky : « Mourtala nous fait du mal. Avoir un phénomène comme ça avec cette verticalité-là, cette hauteur, ça pose des problèmes sur le pick and roll, sur le poste bas, sur les rebonds. Ça impacte forcément. Ce n’est pas simple à contrôler », avait reconnu le technicien, suspendu depuis par le club pyrénéen.

"Physiquement, je me sens mieux au niveau de mes appuis, de mes déplacements. Je n’ai plus d’appréhension. Je pense juste à mettre la balle dans le panier."

Serge Mourtala retrouve ses sensations au meilleur moment de la saison. « Physiquement, je me sens mieux au niveau de mes appuis, de mes déplacements. Je n’ai plus d’appréhension. Je pense juste à mettre la balle dans le panier », explique l’intéressé.

Cette efficacité dans la finition incite aussi ses coéquipiers à le trouver plus souvent. « J’ai manqué la première partie de la saison. Maintenant, je comprends plus le jeu, je suis bien intégré », confie l’intérieur de 2,14 m, dont la connexion avec le meilleur passeur de ces play-off, Sébastien Cape, a parfaitement fonctionné face à Pau-Lacq-Orthez.

Joueur le plus utilisé par Guillaume Vizade lors de ces deux derniers matchs, Serge Mourtala sait qu’il aura affaire à un sérieux client dans le duel face à Boulazac, avec Jean-Marc Pansa (2,09 m). « J’attends ça. Ça va être un beau combat », salive le pivot vichyssois. Une bataille dans laquelle Emmanuel Omogbo et Cédric Bah se jetteront gaiement, bien entendu, en l’absence de Lucas Dufeal, toujours pas remis de sa blessure à la cheville droite.

Olivier Rezel

Les clés du match Le joueur à suivre. Jean-Marc Pansa (Boulazac). À 26 ans, le joueur vit sa meilleure saison. Prêté par Antibes, Jean-Marc Pansa exploite depuis le début de cet exercice son formidable potentiel. Sur les 34 matchs de la saison régulière, le pivot de 2,09 m a affiché une constance qu’on ne lui avait pas connue jusque-là (11,9 points, 7,2 rebonds de moyenne). L’ancien de Nanterre, JFL (joueur formé localement), suscite de l’intérêt à l’étage du dessus pour la saison prochaine.Le mot de Guillaume Vizade.  « Boulazac est une équipe très physique qui a malmené en quart de finale un adversaire, Châlons-Reims, que tout le monde voulait éviter. Elle est plus grande et plus costaude que la moyenne et va représenter un gros défi sur cet aspect. Elle dispose d’un axe 1/5 (Warner-Pansa) très fort. C’est certainement le club qui a le plus assumé son statut parmi les favoris. » Un duel équilibré. Présentes dans le même groupe en Leaders Cup, Vichy et Boulazac se sont rencontrés à 4 reprises cette saison pour un bilan équilibré. À chaque fois, l’équipe qui recevait a gagné. 

Читайте на 123ru.net