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Pas de braderie à Montluçon, mais un grand déballage

Pas de braderie à Montluçon, mais un grand déballage

À défaut d’une grande braderie à Montluçon (Allier), les badauds pourront profiter d’un grand déballage, les vendredi 31 mai et samedi 1er juin. Mais les commerçants ne cachent pas leurs regrets.

"Je trouve ça dommage que cet évènement que je connais depuis tout petit ne se fasse pas, même si je comprends. Cela demandait beaucoup de travail, dans la précipitation. Le grand déballage, cela reste un plus, mais ça n’aura pas la même portée."

Après l’annonce du retrait de Monev pour l’organisation de la grande braderie à Montluçon, le représentant de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie synthétise les regrets qui gagnent nombre de ses collègues. Motifs invoqués par l’association, qui se proposait de reprendre l’évènement commercial pour le sauver cette année : une contrainte de temps et, surtout, un manque de mobilisation.

"On ne fera pas venir autant de monde"

À défaut, un grand déballage doit se tenir vendredi 31 mai et samedi 1er juin, sur le périmètre habituel de la grande braderie : le boulevard de Courtais, ses rues adjacentes, le faubourg Saint-Pierre et l’avenue de la République… où les professionnels pourront exposer leurs produits sur le trottoir. Mais ces axes ne deviendront pas piétons pour l’occasion, à l’exception de la rue Bretonnie coupée à la circulation uniquement pour le deuxième jour.

À la manœuvre, les commerçants du centre-ville estiment qu’une trentaine d’exposants devrait participer, mais il ne faudra pas compter sur les camelots extérieurs. "Or ils représentent une bonne partie de ceux qui font le succès de la braderie", poursuit Jérôme Briffault.

"Ça n’aura rien à voir, ça fait un peu penser à ce qu’on avait organisé après le Covid", explique l’ex-organisateur en chef de l’évènement. Adrien Le Roux, retiré de la présidence de l’association Cœur de ville devenue une coquille vide faute de bénévole prêt à reprendre sa relève, le reconnaît :

On ne fera pas venir autant de monde, c’est une certitude. Certains ont du coup prévu autre chose, même du côté des commerçants

Ce qui n’empêche pas de potentielles affaires pour les clients. "C’est bien que ce report soit annoncé maintenant", reprend l’artisan chocolatier. "Certains voulaient garder leurs stocks à écouler pour la grande braderie du 8 septembre. Comme ils n’en ont plus l’occasion, j’espère qu’ils en profiteront pour proposer des rabais."

"Des fois, il faut passer par l’étape de la déception"

Mais reste la déception pour le président de l’antenne locale de l’Umih, désœuvré de voir cet évènement commercial historique tomber à l’eau en raison d’un manque d’implication. "C’est dommage que nous n’ayons pas pris conscience avant du problème. Maintenant, il est trop tard", analyse Jérôme Briffault, qui ne croit pas en une nouvelle solution de secours pour cette année.

"Mais il y a plein de choses à faire, on voit bien que ça reste une attente", veut croire Adrien Le Roux.

C’est l’une des plus grosses journées, parfois même plus que pour Noël. Tout le monde a intérêt à aller dans le même sens.

Le maire, qui se dit aussi déçu et prêt à accompagner une hypothétique action des commerçants, se tourne également vers l’avenir : "Des fois, il faut passer par l’étape de la déception pour rebondir et se mobiliser. J’espère que ça servira à ça".

Et Frédéric Laporte d’apporter son soutien à la proposition de Monev de bien reprendre la grande braderie, mais en 2025, avec davantage de temps. "C’est un interlocuteur professionnel, qui a de l’expérience, de nombreux contacts", vante-t-il. Alors, 2025, l’année du grand retour de la grande braderie ?

Julien Pépinot

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