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Emmanuel Macron face au risque de l'effet boomerang : notre édito avant le début de la campagne des législatives

Emmanuel Macron face au risque de l'effet boomerang : notre édito avant le début de la campagne des législatives

Une semaine après l'annonce de la dissolution,le dépôt des candidatures s'est achevé ce dimanche soir. Avec un rééquilibrage qui n'est pas celui qu'attendait le chef de l'Etat.

Décidément, rien ne se passe comme prévu. Emmanuel Macron attendait de la dissolution une clarification. Or, une semaine après que la table a été renversée, qui voit clair dans la tambouille livrée en spectacle ces derniers jours sinon qu’elle a le goût de l’inquiétude, de la peur parfois ?

D’un point de vue strictement politique, le chef de l’État espérait un rééquilibrage en sa faveur. Pour l’instant, il s’opère à ses dépens. Après avoir siphonné la droite, l’Élysée comptait beaucoup sur la fracturation de la gauche. En creux, devait enfin advenir le grand face-à-face entre les progressistes et les nationalistes que l’exécutif conceptualise depuis sept ans. Mais de l’équation de cabinet à la vraie vie, il y a le mur du réel.

Certes, la purge du week-end chez LFI dit toute la fragilité d’un accord électoral masquant mal les différences cristallisées par le diviseur en chef, Jean-Luc Mélenchon. Il n’empêche qu’à l’aube de cette campagne, il y a accord.

L’autre mauvaise nouvelle, pour Emmanuel Macron, tient dans le réveil de la voix social-démocrate qu’il voulait attirer dans un large bloc central et qui se retrouve au contraire préemptée par la gauche et la figure de François Hollande. L’homme que personne n’attendait, et assurément pas celui qui fut un temps son ministre de l’Économie. L’effet boomerang. Il arrive de très loin. Le monde d’avant.

Stéphane Vergeade

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