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Une marée humaine à l’assaut du Trail du Saint-Jacques en Haute-Loire

Une marée humaine à l’assaut du Trail du Saint-Jacques en Haute-Loire

Un record d’inscriptions, un nouveau calendrier et un lieu d’arrivée différent. L’édition 2024 du Trail du Saint-Jacques by UTMB, de vendredi à dimanche, a fait le plein de nouveautés avec comme objectif de trouver son rythme de croisière pour les années à venir.

Plus de 5.800 inscrits et 42 nationalités représentées. D’année en année, le Trail du Saint-Jacques by UTMB poursuit son évolution. Lancée en 2012, l’épreuve sportive est aujourd’hui une course qui attire bien au-delà des frontières locales et même nationales avec de nombreux athlètes à la recherche des fameuses et convoitées « Running stones ».

Des changements payants

Un succès qu’il faut savoir gérer pour ne pas se faire submerger. C’est dans cette optique que le Trail s’est renouvelé cette année passant de deux à trois jours. Un choix fait pour mieux gérer les flux, mais aussi améliorer l’expérience des coureurs. « Quand on regarde les jauges de retraits de dossards, de fréquentation du village et les différentes arrivées, c’est un succès. C’est la même chose pour les réservations hôtelières », se félicitait Jules Sentenat, directeur de la course. Un avis appuyé par Emmanuel Boyer, directeur de l’office de tourisme du Puy. « L’arrivée du sigle by UTMB est une chance pour notre territoire et un carburant de notre économie locale. »Au rayon des nouveautés, l’aire d’arrivée a, elle aussi, été modifiée pour retourner à l’Hôtel du département après une expérience compliquée. « Le choix d’aller au centre Pierre-Cardinal l’année dernière a clairement été une erreur. C’était bien trop petit », reconnaît Jules Sentenat qui doit aussi jongler avec les contraintes de la vieille ville.Alors faut-il continuer à grandir au risque de multiplier les problèmes ? Non, selon le directeur de course. « La volonté de cette année était de tester ce nouveau programme et de limiter les jauges, car l’on sait que nos communes d’accueil ne sont pas extensibles. Il faut faire nos preuves avec ces parcours et cette organisation pour la dupliquer sur plusieurs années. La volonté n’est pas d’aller au-delà en termes d’inscrit, mais d’augmenter l’expérience du coureur en réglant les derniers petits griefs. »Parmi eux, le départ du Grand Trail. À cause d’un nombre de coureurs important, des goulots d’étranglement se sont formés après trois kilomètres de courses. « Nous avons dû réagir rapidement car le tracé était utilisé par la Maratrail le lendemain. On a augmenté un peu la distance avant ce point pour étirer un peu le peloton et cela s’est bien passé. Le Maratrail s’est déroulé à la perfection », détaille le directeur de course qui veut aussi mettre en place des itinéraires et des solutions pour les accompagnateurs.

Une météo capricieuse

Cette édition a été un franc succès malgré une météo parfois capricieuse. Si les journées de samedi et dimanche ont vu le soleil percer les nuages, la nuit de vendredi à samedi a été bien plus compliquée mettant à mal le départ de l’Ultra Trail. « Il a plu de 23 heures à 4 heures du matin avec un épisode très important à Saint-Julien-des-Chazes aux alentours d’une heure du matin », rapporte Jules Sentenat. Conséquence de cette météo dantesque, un nombre d’abandons en hausse. Près de 30 % sur l’ultra dont une grande majorité entre les kilomètres 17 et 40… Un événement qu’il a fallu gérer.« Il y a eu une grande coordination entre les différents points de ravitaillement et le PC course pour rapatrier plus de coureurs que d’habitude. » Bilan des opérations, quelques hypothermies et des coureurs simplement fatigués ou pas assez préparés.La suite de l’épreuve s’est bien déroulée avec à la clé de l’Ultra de belles performances des locaux, avec trois coureurs dans les dix premiers. « Ils connaissent le terrain et avaient pris la mesure de la météo. Nous sommes contents en tant qu’organisateurs, car c’est bien d’avoir des coureurs étrangers et de très bons coureurs, mais c’est aussi une bonne chose de voir des athlètes locaux rivaliser », se félicite Jules Sentenat. Preuve que malgré un taux de présence des locaux de plus en plus faible, ces derniers n’ont pas dit leur dernier mot et continuent de briller à domicile.

 

Guillaume Chorin

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