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Moustique tigre : l'ARS appelle à l'action suite à la colonisation de nouvelles communes en Haute-Loire

Moustique tigre : l'ARS appelle à l'action suite à la colonisation de nouvelles communes en Haute-Loire

Longtemps épargnée par le moustique tigre, la Haute-Loire voit les colonies gagner du terrain. En 2023, l’Agence régionale de santé (ARS) a fait état de sept communes touchées, dont Brioude, Sainte-Florine et Langeac.

Depuis une douzaine d’années, le moustique tigre s’est confortablement installé en Auvergne-Rhône-Alpes. "Seuls les départements de l’Allier et de la Haute-Loire restent peu impactés avec des détections ponctuelles de présence", ajoute l’ARS dans son communiqué publié le 18 avril.

Le moustique tigre s'installe au Puy-en-Velay et à Brioude

Mais, en 2022, des communes altiligériennes ont officiellement été colonisées avec Rosières et Bas-en-Basset. Puis leur nombre est monté à sept en 2023 avec la colonisation par le moustique tigre au Puy-en-Velay, Langeac, Aurec-sur-Loire, Brioude et Sainte-Florine. "On ne va pas pouvoir revenir en arrière", prévient d’emblée Céline Malartic, membre de la délégation de la Haute-Loire de l’ARS.

L’ARS surveille la prolifération du moustique tigre grâce aux signalements des particuliers, et des pièges pondoirs. En 2024, 19 communes de Haute-Loire en posséderont. "Nous avons obtenu l’information des communes colonisées grâce à ce système. Une fois par mois, notre opérateur, Eirad, se rend sur place afin de savoir si le moustique tigre est présent. Par exemple, si on a deux pièges positifs qui sont très distants, on peut conclure qu'il est bien installé sur la commune", résume Céline Malartic.

On surveille les gens qui reviennent de voyages des zones intertropicales comme les Antilles.

De son côté, l’ARS concentre ses forces sur le risque de transmission de maladies. Le moustique tigre peut être porteur de la dengue, du chikungunya et du Zika. D’ailleurs, 13 cas de dengue, probablement importés, ont été recensés en Haute-Loire, en 2023, d’après l’ARS. "On surveille les gens qui reviennent de voyages des zones intertropicales comme les Antilles."

Si une personne porteuse d’une de ces maladies se fait piquer par un moustique tigre, alors celui-ci peut la transmettre à quelqu’un d’autre. "Notre principal objectif est d’éviter que le moustique tigre rencontre une personne malade." Pour cela, l’ARS reçoit des déclarations des professionnels de santé et demande à son opérateur d’intervenir sur la commune dans laquelle vit la personne contaminée.

Une lutte collective contre le moustique tigre

"On a deux types d’actions : la communication et la prévention envers le public et les collectivités locales afin de réduire les gîtes larvaires. Cela est le plus efficace pour retirer les endroits où le moustique tigre pourrait pondre", partage Céline Malartic.

Tout le monde a un rôle à jouer. Contrairement au moustique local, le tigre pond dans des petits réservoirs. Un gîte larvaire peut autant être une coupelle d’eau sur les plantes qu’une brouette ou des jouets laissés dehors. "Le fait de vider ces coupelles, de mettre du sable dedans, de nettoyer les écoulements d’eaux de pluies ou tout simplement de ranger ce qui est dehors, c’est le plus efficace pour réduire la quantité de moustique tigre", conseille-t-elle.

Signaler en ligne. Il est possible de contribuer à la surveillance du moustique tigre en indiquant sa présence sur le site signalement-moustique.fr et en envoyant une photo. Il est également possible d’adresser un spécimen neutralisé à l’Entente interdépartementale pour la démoustication (Eirad), dans un état permettant son identification. L’objectif ? Analyser les signalements concernant les communes non colonisées. Pour certains, une enquête entomologique pourra être effectuée. À noter qu’en tant que particulier, vous avez la possibilité d’adresser une demande d’expertise à l’EID Rhône-Alpes. Des agents viendront à votre domicile, pour vous aider à repérer les endroits où le moustique tigre peut se développer tout en vous précisant les bons gestes à mettre en place pour limiter sa prolifération.

Pour l’instant, la Haute-Loire en est à la prévention autour du moustique tigre pendant que d’autres communes de la région devaient effectuer des traitements massifs l’été dernier. "On ne va pas faire de traitements d’insecticides parce qu’ils peuvent être dangereux pour les autres insectes. En plus, si on utilise ces produits, ils peuvent devenir résistants. On fait appel à cette solution que si c’est pour éviter un risque épidémique, c’est-à-dire pouvoir traiter autour des zones où il y a des gens malades et où il y a des moustiques", rassure la membre de l’ARS Haute-Loire qui insiste une nouvelle fois sur l’importance de limiter les gîtes larvaires. C’est la priorité.

Félix Mouraille

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