Trois adolescents présentés à un juge pour viol sur mineure et violences antisémites
Les trois suspects, des garçons âgés de 12 et 13 ans, ont été interpellés lundi, a précisé à l'AFP le parquet de Nanterre, confirmant une information du Parisien.
Ils ont été présentés mardi après-midi à un juge d'instruction dans le cadre d'une information judiciaire ouverte notamment pour viol et agression sexuelle en réunion sur mineure de 15 ans, tentative d'extorsion, atteinte à l'intimité de la vie privée et menace de mort, a-t-on indiqué de même source.
Les infractions de "violences et injures", également citées dans l'information judiciaire, sont, elles, "aggravées par leur commission à raison de l'appartenance de la victime à une religion", a ajouté le ministère public, qui a requis le placement en détention provisoire des suspects.
L'affaire avait débuté samedi soir après des "dénonciations" de la jeune fille qui ont conduit à l'ouverture d'une enquête en flagrance, d'abord confiée au commissariat de Courbevoie, puis à la brigade territoriale de protection de la famille des Hauts-de-Seine.
Selon une source policière, la mineure a expliqué avoir été abordée par trois adolescents et entraînée dans un hangar alors qu'elle se trouvait dans un parc proche de son domicile avec un ami.
Les suspects l'ont frappée et "lui ont imposé des pénétrations anales et vaginales, une fellation, tout en lui proférant des menaces de mort et des propos antisémites", a précisé cette même source.
Son ami est parvenu à identifier deux des agresseurs.
La jeune fille a été prise en charge par les sapeurs-pompiers et transportée à l'unité médico-judiciaire de Garches (Hauts-de-Seine).
Hausse de 300%
"C'est un acte abject, on ne peut pas penser que ça existe encore", a réagi auprès de l'AFP Jacques Kossowski, maire Les Républicains (LR) de Courbevoie.
"Ce que j'espère c'est que la justice puisse condamner fermement ces agresseurs, quel que soit leur âge", a poursuivi l'édile.
Une fermeté également réclamée sur le réseau social X par le sénateur LR des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi, pour qui "il est temps que les actes antisémites, comme le viol en raison de ses origines de cette gamine de 12 ans à Courbevoie, soient beaucoup plus sévèrement punis".
Les actes antisémites ont flambé en France au premier trimestre 2024, selon des chiffres du gouvernement, qui a fait état de "366 faits antisémites" recensés entre janvier et mars, en hausse de 300% par rapport aux trois premiers mois de l'année 2023.
En janvier, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait rapporté une forte augmentation des actes antisémites en France, qui ont été multipliés par quatre en un an, passant de 436 en 2022 à 1.676 en 2023, avec une "explosion" après le 7 octobre et l'attaque menée par le mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.