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Les points de vue sur la politique d'aménagement du centre-ville s'opposent au dernier conseil municipal de Brassac-les-Mines

Voirie, urbanisme, aménagement du centre-ville, préservation des commerces : les sujets, parfois, délicats et sensibles ont été abordés, sans évitement, la semaine dernière lors du conseil municipal de Brassac-les-Mines.Dans plusieurs points à l’ordre du jour, Gaëlle Mahoudeaux (élue de la liste d’opposition "Continuons Ensemble à faire bouger Brassac-les-Mines") a pointé les arbitrages de l’équipe municipale.Saisissant une délibération sur l’étude de faisabilité et la maîtrise foncière de l’îlot du Souvenir, Martin-Bonjean et de la Couarde (*), l’élue d’opposition s’étonnait de voir, dans le rapport d’intention, être évoquée "la préservation des commerces", alors qu’elle en a compté "13, fermés depuis que vous êtes sur cette municipalité et deux qui vont l’être en fin de l’année. Il n’y a plus beaucoup de commerces à préserver. Quel est le but de tout cela ? Qu’est-ce que tu comptes faire ?" , l’interrogeait-elle, pour arrêter cette hémorragie.

"Quel est le but de tout ça ? "

Sans se dérober sur les arbitrages déjà effectués et la direction dans laquelle il a jeté leurs forces, le maire, Fabien Besseyre lui répondait : "Agir. C’est ce que l’on fait depuis quatre ans, notamment sur l’aménagement du centre-ville. 

"Depuis 1983, il n’y avait plus eu de travaux. Il y avait des blocages de gens qui ne voulaient pas de projets. Quand on rentre dans Brassac, on voit que la ville n’est pas adaptée pour accueillir de nouveaux commerces et les gens qui veulent accéder au centre-ville".

Le maire lui a rappelé le positionnement de la commune dans le programme Petites Villes de demain.

À la clé, des financements, bien sûr, mais surtout des projets censés métamorphoser le visage du centre-ville. "On sait très bien qu’on va avoir une phase compliquée. On savait aussi, depuis le début du mandat, qu’un certain nombre de commerçants étaient en âge de partir à la retraite. Si on ne fait pas d’aménagements sur notre centre-ville, on n’arrivera pas à attirer de nouveaux professionnels", énonce-t-il comme postulat. Consentir à ces travaux c'est : 

la stratégie qu’on mène, c’est la stratégie du gouvernement dans le cadre de ce programme Petites villes de demain. Si on a obtenu le financement, ce n’est pas parce qu’on faisait partie du haut du panier, mais parce que Brassac avait des difficultés

Dynamiser, quitte à déranger

En enfonçant le clou, il a énoncé des chiffres pour étayer la stratégie municipale :  "Depuis qu’on a été élus, on a fait un plan guide à hauteur de 40.000 €, qui nous donne une stratégie pour la commune sur l’habitat, les commerces et les aménagements sur 15 ans. Une commune, ça ne se construit pas en quatre ans. Si on en est là, c’est que pendant des années, il y a des choses qui n’ont pas été réalisées. Là, on entreprend. C’est difficile, mais on en prend la responsabilité. On ira jusqu’au bout", a-t-il insisté en égrenant les financements obtenus et en martelant "dynamiser notre centre-ville, sans aménagement, on n’arrivera pas à le faire". 

Incendies et incivilités. Parmi les questions diverses, Gaëlle Mahoudeaux, a demandé où en était l'enquête concernant la série d'incendies à Brassac-les-Mines. "A-t-on des pistes, depuis tout ce temps ? Les instigateurs de ces incendies sont-ils connus ?" "L'enquête est toujours en cours. Pour reprendre une citation de film connu : "la tenaille se resserre" a répondu Jacques Carlet.Des incivilités sont, en outre, à déplorer dans toute la ville "même du côté de Bayard" : objets cassés ou dégradés. "Jusqu'à des vols de pots de fleurs au cimetière".

(*) Ce point a été voté à l’unanimité sauf une voix : celle de Gaëlle Mahoudeaux.

Marie-Edwige Hebrard

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