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Une mission du Sénat constate un "climat d'antisémitisme" dans l'enseignement supérieur

Une mission du Sénat constate un

Une mission d’information du Sénat a dressé une liste de recommandations qu’elle souhaite voir prises en compte dès la rentrée prochaine, pour pour combattre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur.

Une mission d'information du Sénat a présenté ce mercredi 26 juin son rapport sur la montée de l'antisémitisme dans l'enseignement supérieur. Elle dresse une liste de recommandations qu'elle souhaite voir prise en compte "dès la rentrée prochaine". 

Cette "mission flash" a été approuvée fin mars par le Sénat à la suite d'incidents survenus lors de l'occupation d'un amphithéâtre de Sciences Po Paris. Ses travaux ont démarré fin avril et ont été menés par deux rapporteurs, le centriste Pierre-Antoine Lévi et le radical Bernard Fialaire. Depuis l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, des associations, dont le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) et des politiques, ont alerté régulièrement sur la montée d'un "antisémitisme d'atmosphère" dans les universités alimenté par le conflit dans la bande de Gaza.

"Antisémitisme d'atmosphères"

Les rapporteurs se sont dits "alarmés de la résurgence, au sein de nombreux établissements, d’un climat d'antisémitisme dont les modes d’expression ont évolué sous l'effet de la polarisation idéologique associée aux mobilisations étudiantes en faveur de la Palestine".

"Cet antisémitisme d'atmosphère, difficile à repérer, se traduit dans les établissements par du harcèlement, des bousculades, changements de places dans les amphis, un isolement d'étudiants au moment de confectionner des groupes".

11 recommandations

"Nous ne sommes plus à l’époque de la vigilance, mais dans une période de réaction et d'action", a expliqué Bernard Fialaire, lors d'une conférence de presse au Sénat. "Nous demandons au gouvernement de prendre en compte le plus rapidement possible les recommandations faites, dès la rentrée de septembre prochain, pour endiguer ce phénomène."

Dans leurs onze recommandations, les sénateurs demandent de une meilleure "coopération" entre responsables d'universités et procureurs, pour davantage de réactivités, un renforcement des formations - "qui existent parfois, mais qui doivent être diffusées davantage" pour lutter contre "l'antisémitisme d'ignorance". Ils préconisent également d'"ajouter des types de sanctions pour signaler des cas de racisme et d'antisémitisme, en allant jusqu'à l’exclusion temporaire". "Chaque fois qu'un président d'université ou de grandes écoles a connaissance d'un fait, il faut le signaler", ont-ils insisté. 

Avec AFP

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