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Arrêter l'éolien : le programme du RN inquiète les industriels français du secteur

Arrêter l'éolien : le programme du RN inquiète les industriels français du secteur

Le Rassemblement national compte arrêter le déploiement de l'énergie éolienne, en mer et sur terre, en cas de victoire aux législatives. Une promesse qui inquiète le secteur.

Le moratoire sur l’éolien, surtout offshore, promis par le Rassemblement National en cas de victoire aux élections législatives anticipées, risque de tourner à la "casse industrielle", se sont inquiétés mercredi 26 juin les acteurs de la filière. 

Le Rassemblement national, s'il arrivait au pouvoir à l'issue des élections anticipées, a promis d'arrêter le déploiement de l'énergie éolienne, sur terre comme en mer. Il promet à la place 20 réacteurs nucléaires d'ici à 2042, un objectif que le secteur lui-même estime compliqué à réaliser.

"C'est le radeau de la Méduse des illusions", a estimé Pierre Peysson, direction France de RWE pour l'éolien en mer, depuis le salon annuel des énergies marines Seanergy. Selon lui, "le principe de réalité", commandé par les forts besoins en électricité et l'impératif climatique, finira par s'imposer, mais en attendant les dégâts pourraient être lourds. "Il y a un vrai risque de saccage, n'organisons pas une casse industrielle !", a-t-il plaidé, relevant qu'"il faut respecter le programme de déploiement, sinon la filière va couler". 

Souveraineté énergétique 

La France compte trois usines d'éoliennes et une usine de stations électriques pour les parcs (les Chantiers de l'Atlantique, qui se sont diversifiés au-delà de leur activité navale traditionnelle, et exportent aujourd'hui). Le pays représente désormais un tiers des capacités européennes de production industrielle éolienne offshore. En 2023, l'éolien en mer a créé 7.500 emplois. À l'heure actuelle, le secteur fait vivre 300 entreprises en France, grands groupes ou artisans, selon un bilan publié mercredi. 20.000 devraient être créés sur les douze prochaines années.

Dans une tribune publiée mardi 25 juin dans Le Marin, une quarantaine de grands groupes et PME, industriels et développeurs du secteur se sont mobilisés. 

"L’enjeu est simple : va-t-on rester dépendants des énergies fossiles, qui représentent encore 60 % de notre consommation finale d’énergie, ou va-t-on poursuivre le mouvement enclenché afin de devenir réellement souverain en produisant l’énergie dont nous avons besoin sur notre propre territoire ?"

Avec AFP

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