Marchés, en bref : Allemagne, bioéthanol, Maroc, électricité, coût de la vie

Allemagne :  Après avoir augmenté trois mois de suite en début d’année, l’indicateur mensuel de climat des affaires de l’institut IFO a atteint 88,6 ce mois-ci, après 89,3 en mai, soit moins qu’attendu. Etabli sur la base des réponses de 9 000 chefs d’entreprises à un questionnaire, cet indicateur avait donné des signes d’optimiste, laissant entrevoir […]

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Allemagne :  Après avoir augmenté trois mois de suite en début d’année, l’indicateur mensuel de climat des affaires de l’institut IFO a atteint 88,6 ce mois-ci, après 89,3 en mai, soit moins qu’attendu. Etabli sur la base des réponses de 9 000 chefs d’entreprises à un questionnaire, cet indicateur avait donné des signes d’optimiste, laissant entrevoir une reprise de l’économie allemande, avant de stagner en mai. Ce recul tient surtout à l’atonie des carnets de commandes des industriels ainsi qu’à l’évaluation de la situation actuelle, autre composante de cet indice. En février, le gouvernement a abaissé sa prévision de croissance à 0,2 %, contre 1,3 % projeté en octobre dernier.

Bioéthanol : Le marché mondial du bioéthanol, dont la production augmente de 3 % par an depuis 2010, devrait être largement soutenu par les économies émergentes au cours de la prochaine décennie, estime une étude du cabinet Global Sovereign Advisory (GSA). Ces pays devraient représenter les deux tiers de la croissance de la consommation mondiale selon les projections de l’OCDE et de la FAO, en particulier l’Inde et le Brésil. Le développement du carburant d’aviation durable (SAF), essentiel pour atteindre l’objectif de décarbonation du secteur aéronautique mondial, devrait également stimuler la demande malgré la disponibilité limitée des matières premières et des coûts élevés de production. Malgré les subventions accordées par les Etats-Unis dans le cadre de l’Inflation Reduction Act (IRA), le Brésil semble avoir un avantage concurrentiel grâce à une production de bioéthanol plus propre.

Maroc : Le Royaume chérifien est en passe de devenir un important centre de production de batteries pour l’industrie automobile européenne, a estimé Sebastian Wolf, le directeur de l’exploitation de l’unité de batteries de Volkswagen, dans des propos rapportés par Bloomberg.  « Nous n’avons pas de chaîne d’approvisionnement, a-t-il déclaré. Pour l’instant, nous devons être honnêtes : la mise en place de la chaîne d’approvisionnement en LFP [lithium-fer-phosphate, ndlr] se fait au Maroc et non en Europe ». Le dirigeant a évoqué le projet du fabricant chinois de composants de batteries, CNGR, de construire un site de production à Jorf Lasfar, ville côtière, à 120 km de Casablanca. Pour ce faire il s’est associé à un fonds d’investissement marocain et projette de lancer la production en 2025. Plusieurs autres entreprises chinoises se lancent également dans le secteur marocain des batteries lithium-ion, notamment BTR New Material Group (usine à Tanger Tech), et Gotion High-Tech, qui envisage de construire une gigafactory à Kenitra.

Electricité : Un récent rapport de la Banque mondiale estime que sur 180 compagnies d’électricité dans plus de 90 pays, 40 % sont en mesure de couvrir leurs charges d’exploitation et le service de la dette. Les difficultés sont particulièrement aiguës dans les pays à revenu faible ou intermédiaire inférieur, où les coûts élevés, les tarifs bas, les pertes de transport et de distribution, l’inefficacité du recouvrement et les carences de la planification entretiennent des cercles vicieux de sous-performance.  Elles ont également un effet dissuasif sur les investisseurs, ce qui empêche la mise à niveau des réseaux. En outre, avertit le rapport, le coup d’accélérateur en faveur de l’intégration d’un volume croissant d’énergies renouvelables intermittentes (solaire et éolienne notamment), conjugué à l’urgence de fournir de l’électricité aux quelque 700 millions de personnes mettra encore plus à rude épreuve la viabilité financière et les capacités techniques de compagnies d’électricité.

Coût de la vie : Comme l’an dernier, Hong Kong, Singapour et Zürich composent le top 3 des villes les plus chères au monde selon la dernière étude de Mercer sur le coût de la vie pour les travailleurs internationaux. Les 10 premières places du classement sont occupées par 5 villes européennes dont quatre suisses : Zürich, Genève, Berne et Bâle.  Le coût de la vie aux Etats-Unis reste un problème important en 2024, toutes les villes américaines du classement se situant dans le top 100 et 7 dans le top 20. En Amérique du Sud, la capitale de l’Uruguay, Montevideo, est la ville la plus chère pour les expatriés. Bangui (République centrafricaine) et Djibouti arrivent en tête en Afrique où Lagos (Nigéria), a plongé de 178 places en raison des fluctuations des devises.  Au Moyen-Orient c’est à Dubaï que le coût de la vie est le plus élevé et à Mumbai en Inde. Islamabad (Pakistan), Lagos et Abuja (Nigéria) ferment le classement.

 

 

 

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