Toulouse corrige l'UBB en finale du Top 14 pour s'offrir un 3e doublé Coupe d'Europe-Championnat

Jamais une équipe n'avait autant écrasé l'autre en finale du Top 14. L'UBB n'a pas fait le poids face au Stade Toulousain, ce vendredi dans un stade vélodrome archi plein (66.760 spectateurs), qui a eu maintes occasions de vibrer. Le public s'est régalé, pendant que Toulouse remportait sa 10e finale d'affilée sur un score écrasant (59-3). Les Toulousains s'offrent brillamment leur 3e doublé Champions Cup-Championnat, après 1996 et 2021. Tout simplement énorme.

Le Stade Toulousain a survolé la finale du Top 14, à Marseille comme il a survolé toute la saison. Ce vendredi soir, il a gravé pour la 23e fois son nom sur le Bouclier de Brennus, au terme d’une rencontre qu’il a outrageusement dominée de bout en bout.

Décidément insatiables, les Toulousains ont signé un troisième doublé Championnat-coupe d’Europe après ceux de 1996 et 2021, remportant au passage leur dixième finale consécutive toutes compétitions confondues.

Le KO parfait en 20 minutes

L’Union Bordeaux Bègles (UBB) qui disputait la première finale de sa jeune histoire n’a jamais été en mesure de contester la supériorité de Toulouse qui aura rapidement douché les espoirs bordelais dans la chaleur du Vélodrome.

En un peu plus de vingt minutes, les Toulousains, supérieurs dans le combat avaient fait la différence en faisant preuve d’une redoutable efficacité pour convertir toutes leurs incursions dans les vingt-deux mètres des Aquitains, pris de vitesse mais aussi trop tendres en défense et impuissants et inefficaces dans leurs temps forts à l’image de Matthieu Jalibert pas vraiment inspiré car en manque de rythme à la suite de sa blessure musculaire.

D’ailleurs, la ligne de trois-quarts bordelaise à l’image de Damian Penaud n’aura jamais pu peser sur les débats face à la machine à gagner toulousaine.

Au contraire, dans le sillage de l’omniprésent flanker anglais Jack Willis mais aussi de l’inévitable Antoine Dupont, auteur d’un doublé en première période, les rouge et noir ont récité leur rugby avec méthode et pragmatisme.

Ils ont inscrit trois essais remarquables, notamment le deuxième du demi de mêlée et le troisième du Stade (23e), au terme d’une action lumineuse après une touche et une combinaison d’école poursuivie par un coup de pied à suivre impeccable du stratège haut-garonnais.

22-3, le suspense avait déjà disparu de cette finale même si l’arbitre M. Cayre refusa sévèrement un deuxième essai à Mauvaka juste après la sirène à la suite d’une touche égarée par les Bordelais sur leurs cinq mètres.

Toulouse se mit en mode gestion en seconde période avant d’asséner le coup de grâce sous la forme de six nouveaux essais signés Ramos (64e et 74e), puis Marchand (68e), Kinghorn (70e), AInu’u (79e) et enfin Capuozzo (80e+2) pour établir un record de points inscrits en finale (59-3). 

 

Didier Cros

Toulouse 59 - Bordeaux-Bègles 3

MARSEILLE (Stade Vélodrome). Mi-temps : 22-3 pour Toulouse. Arbitre : M. Cayre. 66.760 spectateurs (record d’affluence du stade).

Les points. Toulouse : neuf essais de Dupont (6e, 23e), Mauvaka (20e), Ramos (64e, 74e), Marchand (68e), Kinghorn (70e), Ainu’u (79e), Capuozzo (80e+2), deux pénalités (14e, 44e) de Ramos, quatre transformations de Ramos (6e, 23e), Kinghorn (70e), Ntamack (79e).Bordeaux-Bègles : une pénalité (11e) de Lucu.

Carton jaune. Bordeaux-Bègles : Tatafu (7e).

Toulouse. Ramos - Mallia (Capuozzo, 68e), Chocobares (Ahki, 76e), Ahki (Costes, 66e), Kinghorn - (o) Ntamack, (m) Dupont (cap.) (Graou, 70e) - Willis (Mauvaka, 77e), Roumat (Vergé, 66e), Cros - Flament, Arnold (Brennan, 61e) - Aldegheri (Merkler, 54e), Mauvaka (Marchand, 54e), Neti (Ainu’u, 54e). 

Bordeaux-Bègles. Buros - Penaud, Depoortere, Moefana, Bielle-Biarrey (Uberti, 50e) - (o) Jalibert (Abadie, 55e), (m) Lucu (cap.) - Diaby (Bochaton, 46e), Tatafu, Vergnes-Taillefer (Samu, 59e) - Coleman (Cazeaux, 66e), Cazeaux (Douglas, 55e) ; Tameifuna (Taufa, 47e), Lamothe (Maynadier, 59e), Poirot (Boniface, 46e).