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Le Clermontois Yann Chaussinand, favori pour conserver son titre de champion de France au lancer du marteau

Le Clermontois Yann Chaussinand, favori pour conserver son titre de champion de France au lancer du marteau

Yann Chaussinand aborde les championnats de France en position de force. Tenant du titre au lancer du marteau, qualifié pour les JO de Paris, le Clermontois vise le doublé, ce samedi (19 h 20), à Angers.

Tenant du titre, favori à sa succession et qualifié pour Paris. Le Clermontois Yann Chaussinand aligne tous les feux au vert. Cinquième des derniers championnats d’Europe au lancer du marteau (78,37 m), septième performer mondial de la saison et numéro 1 français avec un nouveau record personnel à 79,88 m établi le 25 mai à Nancy, il arrive à Angers et aux championnats de France dans un costume taillé à sa mesure.

Dégagé des obligations olympiques depuis les minima réalisés en janvier à Saint-Denis (Réunion), le lanceur du Clermont Auvergne Athlétisme récolte les fruits d’un long et minutieux travail auquel il a apporté quelques touches de nouveautés. Trois moulinets et trois tours plus loin, sa technique de lancer, il se paye clairement de ses efforts. Mais pas question de s’arrêter en chemin.

"J’avais besoin de voir d’autres choses et d’en changer certaines, répond-il. Même si, cette saison, j’ai évolué dans certains domaines comme l’alimentation, la récupération et changé d’entraîneur notamment, ce qui fait la différence, c’est aussi un travail sur plus de dix ans. Je m’entraîne à haut niveau, je me donne les moyens et cela paye aussi. Il fallait un déclic. J’étais peut-être trop dans une routine, comme dans une zone de confort. J’avais besoin d’en sortir".

La bonne décision, au bon endroit et au bon moment surtout. Dans un contexte qu’il connaît sur le bout des doigts au Clermont Athlé, désormais suivi de près par David, son père et encore recordman de la famille avec 80,99 m, Yann Chaussinand est devenu plus régulier à un niveau plus élevé. Et cela au meilleur moment, l’année des Jeux Olympiques. Un cap oui, mais pas une finalité et encore moins une forme de plénitude.

"Faire les choses correctement, ne pas griller les étapes"

Beaucoup a été fait, désormais digéré et bien maîtrisé. D’autres étapes l’attendent dans un avenir très proche, mais les derniers mois et surtout l’enchaînement des performances confortent l’Auvergnat dans ses choix. Avec une marge de progression passant par de nouveaux échelons à apprivoiser d’abord, avant de se stabiliser.

"Cela se situe dans les sensations, poursuit-il, faire corps avec son marteau pour aller encore plus loin. Les 80 m d’abord et un peu plus ensuite. En un an, un bon cap a été franchi. Il faut du temps et de la patience pour que cela vienne. J’ai confiance. Cela ne peut pas être tout et tout de suite non plus. Il faut prendre le temps de faire les choses correctement, ne pas griller les étapes".

A Angers, rendez-vous obligé pour composter son passeport olympique, Yann Chaussinand arrive comme grand favori ce samedi soir. Un dernier point d’étape vers Paris, un titre à garder.

 

Jean-François Nunez

Neuf athlètes auvergnats se retrouvent en lice, ce samedi, pour la deuxième journée des championnats de France Elite à Angers.

1.500 m femmes (séries). Daphné Dornic (17 h 25)  Poids hommes (finale). Laury Battet (18 heures). Marteau hommes (finale). Yann Chaussinand et Nicolas Fedit (19 h 20). 3.000 m steeple femmes (finale). Margot Dajoux (20 h 35). 3.000 m steeple hommes (finale). Alexis Phelut, Gatien Airiau, Baptiste Coudert (20 h 50). 10.000 m marche hommes (finale). Côme Matin (21 h 05). Daphné Dornic entre en lice en séries du 1.500 m, à 17 h 25. Photo Thierry Lindauer.  

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