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Les réactions des candidats aux législatives dans la deuxième circonscription du Cantal

Jean-Yves Bony (droite républicaine)

 « Le président de la République a lancé un défi aux électeurs et ils lui ont répondu. Ils ont confirmé leur vote des élections européennes, en portant le Rassemblement national largement en tête au niveau national. Cela me fait penser à 1981, à l’élan qui avait poussé la gauche au pouvoir : les gens veulent essayer autre chose. Je résiste à cette vague, avec la hausse de la participation, j’obtiens même 2.000 voix de plus qu’il y a deux ans. Je suis donc satisfait de ce score, même si je ne m’attendais pas, ici, à une telle percée du RN. Je remarque aussi que la gauche ne fait pas la même progression qu’au niveau national. Et je me dis que si moi et ma suppléante, Marina Besse, nous n’étions pas aussi bien implantés sur la circonscription, nous n’aurions pas fait un tel score. En tout cas, nous allons repartir en campagne dès ce lundi, bloc contre bloc désormais. »

Gilles Lacroix (rassemblement national)

 « Je fais de la politique depuis que j’ai 20 ans, j’ai toujours été relié au FN, un parti patriote qui poursuit l’objectif de défendre le pays. Aujourd’hui, je suis heureux pour le pays, heureux pour la France. Ça fait avancer les idées des Français. Maintenant, il faut se poser la question : que fera Jean-Yves Bony demain qu’il n’a pas fait hier ? On entend partout qu’ils veulent répondre à la colère. Mais pourquoi ce n’est pas encore fait ? Pour changer de politique, il nous faut la majorité. Si les électeurs reconduisent Jean-Yves Bony, c’est la même personne. Ils n’ont pas pesé même lorsqu’ils avaient un poids politique. Aujourd’hui, c’est un petit groupe. Moi, je défendrai le programme du Rassemblement national, le parti qui rassemble les amoureux de la France. »

Zoé Pébay (nouveau front populaire)

 « Personnellement, je suis déçue, mais je suis surtout très inquiète pour notre pays. Je prends la mesure, comme des millions de Français qui ne veulent pas ça, que le RN, avec son programme raciste, xénophobe et de casse sociale, est aux portes du pouvoir. Mais il y a un espoir : on est bloc contre bloc et si tout le monde se mobilise comme ce soir, les électeurs et en particulier les jeunes et ceux des quartiers populaires l’ont fait, le Nouveau Front populaire peut l’emporter. Sur la circonscription, notre ligne est claire : pas une voix pour le RN, pas un élu pour le RN. Les électeurs sauront faire le bon choix. »

Vladimir Tilmant-Tatischeff (modem)

 « Ce soir, je suis inquiet pour mon pays comme pour ma circonscription. Je défendais une position difficile, même si en tant que membre du MoDem, j’avais pris mes distances avec la méthode présidentielle qui me gêne comme elle gêne les électeurs. C’était une campagne difficile, très courte, j’en ressors épuisé et frustré de ne pas avoir pu accorder plus de temps aux gens. Mais sans regrets. Maintenant, ma position, c’est que je vais rester à la maison. Et que j’espère que notre prochain député œuvrera pour l’apaisement, pour la responsabilité, un credo que j’ai essayé de porter. Pour le reste, je vais me garder d’appeler à voter pour quelqu’un. J’ai pris un coup derrière la tête, je vais dormir sur tout ça et réfléchir. Et mon score appelle à une certaine modestie, même si j’aurais pu faire moins. »

Pascal Veysset-Rapaport (reconquête)

 « Notre résultat est à moitié une surprise. D’abord parce que nous n’avons pas réussi à faire envoyer notre profession de foi à temps, donc il y avait des gens qui n’étaient pas au courant qu’on était présent. Et puis, à cause des problèmes internes que Reconquête a connus avec le départ de Marion [Maréchal, NDLR] qui a fracturé notre famille politique. Aujourd’hui, la situation est très compliquée, on ne peut vraiment pas savoir qui aura la majorité. »Mona Cheikhi (Lutte Ouvrière) et Louis Toty (divers droite) n’ont pas répondu à nos sollicitations, hier.

Yann Bayssat et isabelle Barnérias

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