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Puy-de-Dôme : l'auteur des coups mortels de Thiers reste en détention

La macabre découverte avait eu lieu le dimanche 5 décembre 2021, en milieu d’après-midi, dans un appartement, au deuxième étage d’un immeuble ancien de la rue des Docteurs-Dumas, dans le centre de Thiers. Le corps d’un homme, visiblement mort depuis plusieurs heures et portant des traces de coups, gisait sur un canapé.

Selon les premiers éléments recueillis par les gendarmes, la victime, née en août 1962 et placée sous curatelle renforcée, était hébergée par le couple locataire du logement, un homme et une femme tous deux âgés de 47 ans. Mais ceux-ci avaient disparu avant la découverte du cadavre. Abdallah K. et sa compagne, Annabel D., s’étaient finalement rendus d’eux-mêmes à la gendarmerie, le vendredi suivant.

Sur fond d'alcool et de stups

Présentés, deux jours plus tard, au magistrat instructeur clermontois en charge du dossier, ils avaient été mis en examen pour meurtre et placés en détention provisoire.

Les investigations avaient permis d’établir que le décès du quinquagénaire était vraisemblablement survenu dans la nuit du 4 au 5 décembre, lors d’une soirée dans l’appartement marquée par une forte consommation d’alcool et de stupéfiants, alors que le fils du couple, un garçon né en 2010, se trouvait dans sa chambre.

Selon Abdallah K., il soupçonnait l’homme que sa compagne et lui hébergeaient alors d’avoir eu des gestes déplacés, ce même soir, à l’encontre de leur fils, provoquant leur colère et un déferlement de coups.

Le couple avait ensuite affirmé avoir découvert le corps sans vie de la victime, au petit matin, dans le couloir de l’appartement, avant de le déplacer jusqu’à un canapé.

Sa demande de miseen liberté rejetée par la chambre de l'instruction

Abdallah K. devrait être renvoyé devant les assises pour coups mortelsPour la première fois depuis son placement en détention provisoire, le 12 décembre 2021, Abdallah K. a présenté, ce mardi 2 juillet, une demande de mise en liberté devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Riom, alors que le magistrat instructeur vient tout juste de clore son instruction.

Il a décidé de renvoyer le quadragénaire devant la cour d’assises du Puy-de-Dôme, non plus pour meurtre, mais pour coups mortels – autrement dit, des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner – écartant de fait l’intention homicide (1).

"S’il sollicite aujourd’hui cette mise en liberté, c’est simplement pour essayer de voir son fils autrement qu’au parloir du centre pénitentiaire, a expliqué son avocate, Me Sandrine Legay. Tout en sachant qu’il ne pourra évidemment pas en avoir la garde. L’autre élément qu’il faut prendre en compte est que l’ex-compagne d’Abdallah K., qui avait gardé un lien avec leur fils (ce dernier avait été placé après les faits de décembre 2021, NDLR), est décédée très récemment des suites d’une overdose (2)".

Elle a sollicité le placement de son client chez sa mère, dans le cadre d’une assignation à résidence sous surveillance électronique.

La chambre de l’instruction a rejeté cette demande.

Christian Lefèvre

(1) Cette ordonnance de mise en accusation n’est pas définitive, pouvant encore être frappée d’appel.

(2) Elle avait obtenu sa mise en liberté quelques mois après son placement en détention provisoire. Son décès entraîne l’extinction de l’action publique la concernant.

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