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Huit militants d'extrême gauche mis en examen pour des violences antisémites à Paris

D'après le Canard enchaîné, huit membres de la Jeune garde antifasciste ont été mis en examen à Paris ce 27 juin pour des violences et des insultes sur un jeune de 15 ans dans le métro parisien. Les agresseurs l'ont traité de "sioniste" et l'ont "frappé à plusieurs reprises".

"Nous rejetons en bloc ces accusations", a réagi dans un communiqué la Jeune Garde Paris, un des groupes du mouvement fondé en 2018 et assumant une stratégie musclée contre l'extrême droite.

"La Jeune garde s'est toujours engagée contre l'antisémitisme et continuera de le faire. Nous sommes par ailleurs surpris des fuites dans la presse pour attaquer et diffamer notre organisation."

Les éléments du Canard enchaîné sont "contestés et émanent exclusivement de la plainte" de l'adolescent, a insisté Me Thierry Soulard, avocat des huit mis en cause. "Il n'y a aucune violence physique, mais une altercation exclusivement verbale", a affirmé Thierry Soulard, dénonçant la "disproportion" des moyens mis par la justice sur cette affaire, où deux juges d'instruction ont été saisis.

Une altercation après une conférence de soutien à Gaza

Les huit suspects, âgés d'une vingtaine à une trentaine d'années, ont été mis en examen "pour violences en réunion ayant entraîné une incapacité supérieure à huit jours dans un moyen de transport collectif de voyageurs en raison de la race, de l'ethnie, de la nation ou de la religion" et placés sous contrôle judiciaire, d'après le parquet de Paris.

Les faits reprochés se sont déroulés un mois plus tôt, le 27 mai, après une conférence de soutien à Gaza menée par Rima Hassan, alors candidate LFI aux européennes, dans les locaux de l'Université Paris-Dauphine.

"Les faits se sont déroulés peu après des tensions entre des personnes souhaitant assister au meeting de Rima Hassan, et des personnes présentées comme de la Ligue de défense juive qui auraient cherché à les en empêcher".

Le jeune plaignant a raconté, le 28 mai, aux policiers avoir été "entouré, approché et interrogé sur son rapport à la Palestine" alors qu'il se trouvait dans le métro parisien, relate le ministère public.

"L'Unité médico-judiciaire a retenu 12 jours d'incapacité de travail en raison du retentissement psychologique", précise le parquet.

Avec AFP.

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