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Château Perché à Villeneuve-sur-Allier : après la fête, l'heure des comptes

Le site de l’arboretum de Balaine à Villeneuve est fermé jusqu'à nouvel ordre "pour remise en état".

Après la fête, après la tempête de samedi, c'est " non praticable ".

" L’arboretum n’est pas en état pour une réouverture ", se lamente Louise Courteix, propriétaire des lieux, qui parle " d’horreur", de "dégoût", de "fiasco", de "bourbier", "d’irrespect". Les "allées sont non praticables et des arbustes ont été écrasés, des arbres blessés".

La pluie d’orage tombée en quantité samedi, ajoutée au piétinement sur tous les chemins déjà bien gorgés d’eau, "ainsi que tous les engins qui sont passés là où ils ne devaient pas", ajoute la propriétaire, a fini de transformer le site en "champ de bataille".

Louise Courteix l’annonce : 

Château Perché, c’est fini ici. En 2019, c’était super, mais ce n’est pas le cas cette année. Un constat d’huissier a été fait au début, il sera fait à la fin. C’est à Château Perché de remettre le site en état, mais je ne sais pas comment c’est possible. Les mégots, les déchets, ils ont fait leurs besoins un peu partout…

Réponse des organisateurs : " Cette année, il y a eu plus de dégâts que d'habitude en raison des conditions climatiques qui ont rendu le montage du festival difficile, mais nous avons toujours tout mis en œuvre pour rendre aux châteaux leur beauté originelle. Pour l'arboretum, cela mettra un peu plus de temps de par l'intervention de prestataires extérieurs, mais nous sommes confiants de sa remise en état aux dates prévues."

Contrôles et verbalisations

231 gendarmes étaient mobilisés autour de Balaine, du jeudi 27 au lundi 1er juillet. Ils ont effectué des contrôles auprès de "1.200 véhicules" et "1.618 personnes", précise la préfecture.

Résultat : "54 amendes forfaitaires délictuelles pour usage de stupéfiants", 2 conduites sous l’emprise d’un état alcoolique (contraventions), 46 conduites sous stupéfiants, une procédure pour "transport, détention et acquisition de stupéfiants", 60 autres contraventions, défaut de permis, d’assurance, etc. De petites quantités de drogue ont été saisies (des "quantités utilisateur" et non revendeur) : cannabis, cocaïne, héroïne, crack, ecstasy, LSD, MDMA.

Agressions sexuelles

Un homme, qui "n’était pas un festivalier", d’après des sources sur place, a été exfiltré du site vendredi, après avoir tenu des "propos brutaux à caractère sexuel en direction d’une jeune fille". Une plainte a également été déposée par une femme, suite aux attouchements sexuels qu’elle dénonce avoir subis dans la nuit de samedi à dimanche.

Une évacuation bricolée

Un poste de commandement opérationnel avait été installé au cœur du site et une réunion de sécurité organisée à 11 heures tous les jours, entre pompier, Samu, gendarmes, sécurité, organisation, propriétaire, etc. Samedi matin, la vigilance orange est actée. Mais le site de repli prévu par les organisateurs pour 1.500 personnes, une grange au toit en fibrociment, s’avère non pertinent en cas de grêle. Il faut trouver autre chose : en l’occurrence dire aux festivaliers d’aller s’abriter dans les véhicules… même s’ils n’en avaient pas.

Bobos et bad trips

Les secouristes de l’Unass ont effectué 175 interventions sur les quatre jours, dont des entorses, des ampoules aux pieds (avec macération dans l’humidité et la boue), ainsi que des "bad trips", pris en charge sur le temps long par les bénévoles de la "brigade bienveillante" du festival. Quatre évacuations au total dont une personne en crise psychotique. Un électrocardiogramme a été effectué sur place par un urgentiste. 90 tests salivaires financés par la préfecture ont été distribués par l’Unass.

Combien étaient-ils ?

Les chiffres divergent. On peut dire que 6.800 billets étaient en vente. Mais un certain nombre n’est pas venu, au vu des prévisions météo. Ajoutez 800 bénévoles, la sécu, les secouristes, les stands et les riverains invités, 7.500 ?

 

Mathilde Duchatelle

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