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Météo et moral plongés dans la grisaille à Clermont-Ferrand

Météo et moral plongés dans la grisaille à Clermont-Ferrand

L’été finira-t-il par arriver ? Depuis début mars, on n’avait jamais aussi peu vu le soleil. Du coup, le moral se cale sur la météo !

Sur la terrasse du Magma, place de la Victoire, Maurice, jeune retraité, a invité ses copains. Il a gagné au tiercé ! 840 €. « Pas une fortune, mais quand même ! Je ne devrais pas être là ». Pourquoi reste-t-il sous la grisaille clermontoise ? « Parce que j’ai un appartement à Port Leucate, au bord de la mer, et qu’il fait le même temps qu’ici ! Du coup, je préfère rester ici avec mes copains. Là-bas, je n’y suis allé qu’une semaine cette année. Normalement j’y suis depuis deux mois au moins ! »

622 heures de soleil depuis mars

Pas le moral. Ni à sa table, ni derrière le comptoir : « Je n’ai jamais vu ça. J’ai 100 places en terrasse qui devraient être pleines. On n’en remplit pas la moitié », témoigne l’adjoint du patron.Mais le temps, c’est relatif. Fait-il vraiment si gris ? Oui, absolument oui : selon les relevés de Météo France pour Clermont-Ferrand, concernant la période de mars à juin, il n’y a jamais eu aussi peu de soleil : 950 heures en 2019, 890 en 2020, 850 en 2021, 892 en 2022, 765 en 2023… et 622 cette année ! La seule année comparable, c’est 2016… mais il avait deux fois moins plu !

Bruno Lavarenne qui dirige l’accrobranche Charade Aventure confirme et remonte même bien plus loin : « J’ai créé cette animation il y a vingt-trois ans. Je n’ai jamais vu ça. Les températures, la grisaille, les orages… c’est la cata ! Le banquier ne va vraiment pas être content ».Plus loin, à La Bourboule, au camping Les Coux, Marie Solange Papon ne dit pas mieux : « Je me souviens de 2015. Le temps n’avait pas été extraordinaire, mais là, c’est pire : normalement, en cette saison, on est à près de 60 % de taux de remplissage. Là, on est à 25 %, grâce aux curistes qui sont obligés de venir ».

Très mauvaise année

Bien plus au nord, au camping Bel Air de Saint-Ours-les-Roches, le visage du patron ressemble à la météo : « Du jamais vu ! Au total, on a sauvé l’Ascension et la première semaine de juin. Peu de gens, pas d’ambiance… et en plus, ils mangent moins ! C’est la doublette météo et contexte politique. Ça sera une très mauvaise année ».Retour place de la Victoire ou Maurice a pris sa décision : « J’irai au bord de la mer quand j’aurais une semaine de beau temps assuré. Et là, j’ai vu la météo, ça ne se présente pas bien. Avec mes 840 €, je vais m’acheter un imperméable et un grand parapluie… et s’il se met à faire beau, ça me fera une ombrelle ! »

Arnaud Vernet

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