World News in French

« Le Cantal, mon premier parti, avant ma couleur politique » : les ambitions du sortant Vincent Descoeur (divers droite) avant le second tour

À l'issue du premier tour des législatives anticipées, le député sortant, ex-LR, a confirmé sa mainmise sur cette première circonscription (37,66 %). Vincent Descœur se retrouve en ballottage très favorable pour retrouver l’Assemblée nationale dimanche 7 juillet, après le retrait de la candidate du Nouveau Front populaire.

Comment analysez-vous le résultat du Rassemblement national dans votre circonscription ?

Ce vote RN traduit le mécontentement que l’on voit monter plus fort d’année en année et qu’il faut entendre… Quelque part, c’est un constat d’échec. Mais, et je veux le voir comme ça, ce résultat a été amplifié par le timing de cette échéance. Les élections européennes sont toujours l’occasion d’exprimer une insatisfaction forte. Mais l’idée saugrenue d’organiser une nouvelle consultation trois semaines après avoir pris l’avertissement, c’était prendre le risque de voir cette colère amplifiée. Et ça n’a pas manqué…

Quel a été, selon vous, le message envoyé par les électeurs ?

Je veux croire que ce n’est pas une adhésion aux thèses les plus condamnables de l’extrême droite. C’est surtout un sentiment d’abandon qui vaut pour la ruralité comme pour les habitants de certains quartiers contre lequel il faut lutter. La situation est encore contrastée dans le Cantal. La colère s’accompagne du doute sur l’avenir et d’une peur des extrêmes : à la fois, il faut que ça change, mais attention où on va. Même si je suis obligé de constater que la parole s’est libérée. Un ressenti d’hier s’exprime aujourd’hui très publiquement sur des sujets comme l’insécurité ou l’immigration…Que pensez-vous de Dorothée Gallais et du RN ?

C’est une situation ubuesque : je suis confronté à une candidate sans visage, qui ne s’exprime pas publiquement, n’a pas mené campagne et se contente de saillies populistes et d’éléments de langage venant de Paris. Ce n’est pas respectueux, y compris des gens qui, au travers de l’expression de leur colère, ont voté pour Madame Lacroix et son mari dans la deuxième circonscription. Ils espèrent être portés par une vague brune jusqu’à l’Assemblée. Je mets à profit les dernières heures de campagne pour rassembler largement tous ceux qui ont une autre idée de la politique et faire en sorte qu’ils soient emportés par une lame de fond républicaine.

Quel candidat est arrivé en tête dans votre commune ? Retrouvez ici tous les résultats du 1er tour des Législatives 2024

Si vous êtes élu, comment vous positionnerez-vous dans la prochaine Assemblée ?

Je souhaite participer à la reconstruction d’un groupe de droite qui doit très clairement rompre les amarres avec la forfaiture d’Éric Ciotti, empêcher les extrêmes de nuire, et participer aux décisions qui apporteraient des réponses concrètes à tout ce qui nous a été remonté au cours de cette campagne. En tant que Cantalien et ami de Laurent Wauquiez, j’espère qu’il pourra jouer un rôle. Mais tout cela reste suspendu à mon élection et au nombre d’élus qui aura survécu à ce tsunami. Il n’y a pas de sujet sur un éventuel débauchage. Depuis que je suis en politique, il y a plus de vingt ans, j’ai toujours affiché que mon premier parti, c’est le Cantal, devant mon appartenance politique, un homme de droite républicaine, que je n’ai jamais mise dans ma poche.Propos recueillis  par Emmanuel Tremet

Читайте на 123ru.net