La biodiversité aux carrières Jalicot
Bayet. Aménagement pour la biodiversité aux carrières Jalicot de Bayet. À l’invitation des carrières Jalicot, des élus de la commission aménagement du territoire, Marie-Noëlle Menat, adjointe, et Véronique Laronde, se sont rendus à la sablière de Bayet pour faire le point sur l’aménagement pour la biodiversité.
Une phase de végétalisation et d’aménagement des reliefs et fronts d’exploitation ou de zones non-exploitables est en cours afin de favoriser le retour ou la continuité de vie d’espèces locales.
La carrière exploite des matériaux alluvionnaires sable, galets…, qui sont extraits, lavés, concassés et stockés.
Sur cette zone, une mare existante et un bois de chênes sont conservés, constituant, entre autres, l’habitat de reptiles, d’amphibiens (triton crêté) , coléoptères (grand capricorne du chêne), chiroptères, oiseaux, dont la tourterelle des bois par exemple.
En partenariat avec les élus et le CPIE Clermont Dôme, la société Jalicot va mettre en place plusieurs phases d’aménagement en faveur de la biodiversité.
Créations de zones en eau. L’exploitation du gisement, et notamment la production de gravillons lavés, génère des eaux de lavage et de ruissellement qui sont stockées en bassins de rétention provisoires. Sont à l’essai un maillage de fossés et petits bassins de rétention en succession nouvellement créés en déblais. Après quelques mois, ces zones en eau, plus ou moins profondes, commencent à être colonisées par différentes espèces présentes naturellement ou nouvelles sur le site. L’objectif à l’issue de la campagne de lavage de matériaux est de pérenniser le maillage de la zone humide et de créer un milieu favorable à la biodiversité aquatique.
Plantations de haies, bosquets et arbres isolés, reconstitution d’enherbement : le choix d’espèces n’est pas encore établi mais sera composé de végétaux locaux adaptés au milieu drainant et silico-calcaire. Il est préconisé de ne pas retravailler le sol après modelage car, après quelques mois, on relève une intéressante couverture d’espèces végétales colonisatrices, précurseurs de l’installation d’un sol humifère favorable aux arbres et arbustes locaux. Les premiers aménagements se feraient sur le merlon bordant la RN 2009 et sur les pourtours du bois et berges de la mare existants.
Aménagements spécifiques à l’avifaune. Sur l’emprise de l’ancienne carrière communale, un front de taille vertical est déjà effectué avec un bassin en eau en contrebas. Les espoirs sont d’attirer l’hirondelle de rivage qui aime les terrains sablonneux ainsi qu’un environnement permettant d’éloigner les prédateurs potentiels (renards, rats, rapaces…) pour sa nidification. La réussite de la colonisation tient à la nature des couches sablonneuses permettant l’installation des nids en tunnel sans éboulement et à l’inaccessibilité du site par les prédateurs. Quelques ajustements sont peut-être à prévoir.