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Samedi trail en terres Baujues

Samedi trail en terres Baujues

Nous avions prévu depuis longtemps un week-end trail dans les Bauges, petit massif pré alpin entre Chambéry, Annecy et Albertville. Petit massif mais très fourni en chemins à découvrir avec des jolies pentes récompensées par de beaux points de vue.

Ça, c’est la théorie et cette année 2024 ne semble pas aimer la théorie. Elle aime contrarier nos plans. La vigilance orange en vigueur du samedi 29 juin en fin d’après-midi jusqu’au dimanche 30 au matin, doublée de l’instabilité météo en montagne nous font renoncer au week-end entier et à la nuit en camping. Les participants du trail de Paladru en 2023 ont déjà expérimenté le combo trail sur 2 jours/camping sous tente/pluie et ils ne comptent pas renouveler l’expérience de sitôt (une petite pensée à eux ;)). La décision est prise de ne courir que le samedi et de proposer 2 circuits de longueur et dénivelé différents entre le Nant Fourchu, le col d’Orgeval, la Chaurionde et le mont d’Arménaz.

Le départ se fait à 6h30 pour se donner le plus de marge possible par rapport aux orages potentiels de l’après-midi. La motivation et l’envie de courir en montagne permettent de passer outre la nuit trop courte, pour la plupart d’entre nous. Nous nous offrons même une petite halte dans une boulangerie en passant pas le village de Lescheraines : il nous faudra de l’énergie pour manger le dénivelé de la session !

Une fois garés au parking du Nant Fourchu (1012m) (Un nant est un ruisseau ou torrent en patois savoyard), nous entamons une longue montée, parfois soutenue (petit massif mais grand dénivelé !), jusqu’au col d’Orgeval. Les bâtons sont bien utiles ! Les différentes étapes du parcours apparaissent peu à peu : Pointe de la Chaurionde, Parc du Mouton, Mont d’Arménaz, Mont Pécloz. L’Arcalod et ces strates penchées qui peuvent être escaladées pour arriver au sommet nous font de l’œil. 

Arrivée au col d'Orgeval, le Pécloz en arrière-plan

L’atmosphère est un peu lourde et le ciel gris, nous nous demandons ce que la visibilité nous permettra de voir une fois arrivés en haut de la Chaurionde. Au col d’Orgeval (1732m), le lac d’Annecy et la Tournette nous saluent timidement, cachés par l’opacité de l’atmosphère… 

Vue timide sur le lac d'Annecy et la Tournette sur les hauteurs du col d'Orgeval

Notre petit groupe uni se met en route pour la Pointe de la Chaurionde (2173m). Pour l’instant, nous semblons être seuls dans les Bauges, seule une marmotte a furtivement croisé notre chemin. La Sambuy (2198m) apparait progressivement sur notre droite, jusqu’à ce que la vue s’ouvre sur la vallée d’Albertville et le Beaufortain en arrière. Mais quelque chose cloque. Les connaisseurs pointent la Belle étoile et la Dent de Cons qui font parties des Bauges, mais ce trou derrière ?... Non, Impossible … La météo a kidnappé le Mont Blanc ! Généralement, il s’impose dans ce panorama, fier de montrer qu’il est le toit des Alpes et de l’Europe, et là, rien. Il faudra revenir pour avoir le panorama complet !

Cherchez l’erreur … Le Mont Blanc a disparu derrière les épais nuages de sable du Sahara

Sourires satisfaits en haut de la Pointe de la Chaurionde

C’est donc un peu déçu que nous descendons les pentes raides de la pointe de la Chaurionde en direction du Parc du Mouton. Nous arrivons en suite aux Chalets du Haut Four (~1500m) où nous sommes accueillis par les chiens du paysan. Tant de liesse de la part d’inconnus à 4 pattes donne du courage pour faire les dernières remontées avant la pause déjeuner. Nous passons sous le Mont d’Orisan et le Grand Roc pour atteindre le Col de la Fougère par un sentier dans la forêt. S’il avait fait chaud et s’il y avait eu un soleil mordant, ce passage aurait été encore plus apprécié ! Mais nous n’avons pas à nous plaindre : il ne fait pas froid, le chemin n’est pas saturé en eau et nous pouvons nous ravitailler en eau dans une source sur le chemin. Une dernière poussée sur une crète nous permet d’atteindre la Pointe de la Fougère (1849m) où nous pique-niquons à l’abri du vent.

Un panorama de choix sur le chemin en crête

A partir de là, nous nous séparons en deux groupes : ceux qui redescendent au parking et ceux qui tentent d’aller un peu plus loin, jusqu’au Mont d’Arménaz et sous le Pécloz. Pour le dernier groupe, le sentier en crête est grisant, même si nous sommes ballotés par moment par de fortes rafales de vent. Au pied de la Pointe de Chamossan (1950m), le vent redouble et nous voyons avancer vers nous un rideau de pluie… Il n’est pas prudent de continuer sur la crête, à découvert, exposés à un risque d‘orage… Alors nous rebroussons chemin et dévalons les 800m de dénivelé négatif qui nous séparent de la voiture (RIP les petits quadri de chacun).

En direction du Mont d'Arménaz

Nous avons vraisemblablement semé le mauvais temps en route … Le temps parait moins menaçant depuis le bas de la vallée, c’est la magie de la météo en montagne : s’il nous faut 1 h pour fuir le mauvais temps, mais il en a fallu beaucoup moins aux nuages pour se détourner de notre zone. Nous nous accordons donc un bain froid (de pied, de jambe ou intégral) dans le Nant Fourchu. La température de l’eau ? Inférieure à 15°C, du moins c’est ce qui est débattu autour d’une bonne bière (qui a dit que les traileurs ne buvaient pas d’alcool ?).

Cryothérapie bien méritée pour nos jambes et bière de récupération

Nous n’avons pas trop de regret, il faut savoir être prudent en montagne et les 20km -2000D+ nous ont suffi !

Le reste de l’après-midi est très touristique : shopping à la Fruitière du Cœur des Bauges (fruitière = coopérative laitière), promenade autour de la base de loisir des iles du Chéran, pétanque et restaurant savoyard.

C’est donc chargés de pleins d’envies pour notre futur week-end dans les Bauges et un peu lourd de fromage fondu que nous rentrons sur Lyon.

Merci aux encadrants d’avoir eu la force mentale et la souplesse nécessaire pour changer nos plans à cause de la météo. Ce samedi reste un joli teaser pour nous fidéliser pourl a prochaine fois ! 

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