À Brive, le candidat du RN, battu, pense déjà aux élections municipales

Le candidat d'extrême droite dans la circonscription de Brive devait avaler sa défaite au plan local et celle de son parti au niveau national, hier dimanche 7 juillet. Ce qui ne l'empêche pas de se projeter vers les élections municipales de 2026.

Le sourire était un peu crispé, quand même. Dimanche soir, le délégué du Rassemblement national en Corrèze avait deux pilules amères à avaler : sa défaite au plan local et celle de son clan au plan national.

Mais Valéry Elophe assurait qu’il ne faisait pas contre mauvaise fortune bon cœur. Même s’il reconnaissait être secoué par la défaite de l’extrême droite, en troisième position en nombre de sièges à l’Assemblée nationale : « l’enfer est arrivé ».

A Brive, les militants du RN sont écoeurés

« J’annonce déjà ma candidature à Brive… »

Pour ce qui concerne la Corrèze, le candidat du RN rappelait qu’il était parti dans ce deuxième tour « seul contre tous ». « Le résultat est tronqué, s’il y avait eu un candidat macroniste, Madame Meunier n’aurait même pas atteint le deuxième tour », assure-t-il, poursuivant sur son argument de campagne utilisé entre les deux tours.

Quatre fois plus de militants qu'il y a quatre ans

Reste que c’est elle, et pas lui, qui siégera à l’Assemblée nationale dans dix jours. Alors, Valéry Elophe se projette dans le coup d’après. « Je dis aux Corréziens d’attendre. D’autres élections vont venir, peut-être même dans un an », glisse-t-il. Il est désormais fort d’une antenne départementale qui réunit plus de 500 adhérents, quand, en 2020, ils étaient moins de 150. Et projette déjà de présenter de nombreux candidats Rassemblement national aux prochaines élections municipales, qui doivent se tenir en 2026. « Ce sera des candidats sérieux. Et j’annonce déjà ma candidature à Brive. Je vais venir y habiter, j’y suis désormais propriétaire d’une maison. »

Des militants prêts à s’engager

Au milieu des militants déçus, Philippe, un « ancien gaulliste », comme il se définit lui-même, passé de la droite à l’extrême droite à l’occasion de ces législatives, pense aussi à 2026 : « Je vais avoir 65 ans, j’ai envie de m’engager, peut-être sur une liste pour les municipales… À Brive, on a beaucoup de choses à faire. » Un peu plus tôt dans la soirée, Thibault, 21 ans et deux jours d’adhésion au RN ne disait pas autre chose : « Pourquoi pas s’engager dans la politique ? » Le RN ne manquera, visiblement, pas de candidats en 2026…

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Pomme Labrousse