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La victoire de Nicolas Bonnet porte à quatre (sur cinq) le nombre de députés de gauche du Puy-de-Dôme

La victoire de Nicolas Bonnet porte à quatre (sur cinq) le nombre de députés de gauche du Puy-de-Dôme

Une socialiste, un écologiste, un communiste et une insoumise. Le Puy-de-Dôme envoie quatre nuances de Nouveau Front populaire à l’Assemblée. Le RN échoue, mais progresse encore. Dans la circonscription d'Issoire, Delphine Lingemann (MoDem) conserve haut la main son siège.

La nouvelle Assemblée nationale est divisée en trois grands blocs, mais dans le Puy-de-Dôme, le Nouveau Front populaire (NFP) est le grand vainqueur de ces législatives anticipées. Quatre des cinq circonscriptions ont été remportées par le bloc de gauche. Ses quatre grandes composantes seront représentées : le Puy-de-Dôme (r)envoie au Palais Bourbon une socialiste (Christine Pirès-Beaune), un communiste (André Chassaigne), une insoumise (Marianne Maximi) et un écologiste (Nicolas Bonnet).

Après deux tentatives, la troisième a été la bonne pour ce dernier, qui fait tomber Laurence Vichnievsky (MoDem). La quatrième circonscription a été conservée haut la main par Delphine Lingemann qui obtient 62,29 % des voix. Elle bénéficie du front républicain, les voix de Valérie Goléo s’étant parfaitement reportées sur la sortante MoDem. Mais cette dernière avait aussi réalisé un bon score au premier tour, surtout avec une étiquette de l’ancienne majorité présidentielle peu porteuse.

Les voix LR dispersées

Dans les deux triangulaires (première et troisième circonscriptions), l’ordre d’arrivée au premier tour n’a en toute logique pas changé. Les voix des candidats LR au premier tour (Sébastien Galpier et Marie-Anne Marchis) se sont dispersées, et n’ont donc pas profité totalement aux candidats centristes, et notamment Laurence Vichnievsky, qui comptait bien sur elle pour être réélue.

Comme au niveau national, le Rassemblement national est le grand perdant de ce deuxième tour, au cours duquel il n’a pas réussi à remporter un siège, alors que, pour la première fois, il était présent au second tour dans l’ensemble des circonscriptions. Et il ne peut l’expliquer par le seul front républicain puisque celui-ci a été activé dans une seule circonscription.

Le RN ex aequo en nombre de voix

Les dirigeants du parti des Le Pen doivent toutefois voir dans ce résultat une promesse. Au cumul des voix sur le département, le RN fait jeu égal avec le nouveau front populaire (37,24 % contre 37,93 % à la gauche). Et, si les candidats RN avaient peu de réserves de voix, ils progressent partout entre deux tours. C’est notamment le cas de Brigitte Carletto dans le cinquième. Elle gagne 5.000 bulletins depuis la semaine passée, atteignant près de 31.000 voix et faisant perdre près de quinze points à André Chassaigne depuis leur dernier duel, en 2022.

Laurent Bernard

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