"Nous sommes très organisés" : les gérants d'hôtel de Montluçon prêts à accueillir plusieurs équipes du Tour de France
Ce mercredi 10 juillet, Montluçon verra la vie en jaune. À l’occasion de la onzième étape du Tour de France (entre Évaux-les-Bains et Le Lioran), la sous-préfecture de l'Allier servira de camp de base aux coureurs cyclistes.
Le Tour de France, ce n’est pas moins de 22 équipes et 176 coureurs. Sans oublier plusieurs milliers d’accompagnateurs qui sillonnent la France à leur côté. Une demande importante à laquelle Évaux-les-Bains (Creuse), ville thermale déjà occupée par les curistes, ne peut répondre seule.
Un effet caisse de résonancePlacée à mi-chemin entre les deux villes-étapes, d’arrivée et de départ du 9 et 10 juillet, Saint-Amand-Montrond (Cher) et Évaux-les-Bains, Montluçon s’impose donc comme la candidate idéale pour accueillir le peloton. "Après avoir vu passer les coureurs et profité du spectacle gratuitement en 2023, on les accueillera et notre économie en tirera avantage gratuitement", s’enthousiasmait en octobre dernier le maire de Montluçon, Frédéric Laporte.
Mercredi 10 juillet, la quasi-totalité du parc hôtelier de la ville est prise d’assaut. Dans un territoire souvent traversé par la Grande Boucle, les hôteliers sont habitués à répondre à la demande. "Je suis sereine", confie Priscillia Bujard, directrice de l’hôtel Des Bourbons. "Nous sommes très organisés. Nous sommes habitués à accueillir les coureurs. Montluçon a déjà été traversée par le Tour de France en 2023 et le Paris-Nice en 2022".
Un lien fort entre tourisme et cyclisme
Pour l’établissement, le passage du peloton est un véritable atout : "Nous faisons partie du groupe Logis Hôtels qui est partenaire du Tour de France, cela nous permet d’attirer un certain public".
Jérôme Goutaudier, directeur de l’office de tourisme de Montluçon, confirme se préparer à accueillir les amoureux de la Grande Boucle.
Montluçon est une ville verte. Le Tour de France a l’effet d’une caisse de résonance
"Le cyclotourisme attire une clientèle internationale et croissante. Nous sommes proches de nombreuses vélo-routes. Et puis, Julian Alaphillippe, qui a grandi ici, permet de mettre un coup de projecteur sur la région".
Néanmoins, en comparaison avec la frénésie de l’an dernier, le Tour de France 2024 possède un attrait plus modeste. "On ressent moins d’effervescence. D’autant plus que le Tour de France débute une semaine plus tôt, alors que les vacances scolaires n’ont pas encore commencé", pointe le directeur de l’Office de tourisme.
Début de saison touristique compliquéLe Tour de France s’inscrit aussi dans un début d’une saison touristique compliqué : "Il est noyé dans l’actualité médiatique", observe Jérôme Goutaudier. "Et on souffre des conditions météorologiques. Le climat politique et social, avec les élections législatives, sans oublier la baisse du pouvoir d’achat, sont néfastes au tourisme. D’un point de vue sportif, les Jeux olympiques et l’Euro de foot accaparent l’attention du public".
"C’est une année exceptionnelle dont on ne mesure pas encore l’impact"L’actualité sportive liée au JO va d’ailleurs bénéficier, elle aussi, aux acteurs du tourisme. Dans les environs, les épreuves de tir sportif à Châteauroux (Indre) et de football à Saint-Étienne (Loire) devraient attirer des touristes.
De son côté, Montluçon célèbrera cet événement exceptionnel avec un village olympique sur les berges du Cher et de nombreuses animations.Comme le résume Jérôme Goutaudier : "C’est une année exceptionnelle dont on ne mesure pas encore l’impact".
Céline Deveau