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Comment le laboratoire Agrolab’s, à Aurillac, est devenu un poids lourd de l'analyse laitière en cinq ans ?

Comment le laboratoire Agrolab’s, à Aurillac, est devenu un poids lourd de l'analyse laitière en cinq ans ?

Spécialisé dans les analyses laitières et la microbiologie alimentaire, Agrolab’s s’appuie sur trois laboratoires situés à Aurillac, Clermont-Ferrand et Auch, pour traiter près de 40 millions d’échantillons chaque année.

Le processus n’a pas été un long fleuve tranquille, mais, cinq ans plus tard, Agrolab’s est devenu un poids lourd de l’analyse laitière, son cœur de métier. En 2019, le Lial d’Aurillac avait procédé à la fusion-absorption de Galilait à Clermont et Cialso à Auch pour donner naissance au premier laboratoire interprofessionnel français. « La feuille de route tracée a été quasiment tenue », ont rappelé Chantal Cor, la présidente, et Jean-Vincent Gauzentes, le directeur général, lors de l’assemblée générale fin juin.

215 salariés et 19 millions d'euros de chiffre d'affaires

Rayonnant aujourd’hui sur trente-cinq départements et sept régions administratives de la moitié sud de la France, des frontières pyrénéennes au Limousin, en passant par le Massif central, la Nièvre, les Alpes et la vallée du Rhône, le groupe indépendant s’appuie sur trois laboratoires, qui ont traité près de 40 millions d’échantillons l’an dernier. La structure compte 215 salariés (dont 122 à Aurillac). Le chiffre d’affaires est, lui, passé à 19 millions d’euros (contre 10 millions d’euros à Aurillac).

Au départ, son rôle était de fournir des résultats d’analyses bactériologiques et chimiques, aux vendeurs et acheteurs de lait qui servaient de base à la définition du prix du lait. À l’époque, le laboratoire vérifie le lait de vache de 27.000 producteurs de six départements répartis sur le Cantal, la Corrèze, le Lot, la Dordogne, l’Aveyron et la Lozère. Mais l’activité historique est confrontée à la restructuration du monde agricole. D’où une évolution nécessaire pour faire face à cette baisse. Le groupe mise sur la diversification en développant la microbiologie alimentaire et la chimie alimentaire… Ce qui lui a ouvert la porte de grands groupes agroalimentaires. Un pari pour le moment gagnant puisque le cœur de métier historique d’Agrolab’s - le paiement du lait à la qualité - ne représente plus aujourd’hui que 40 % de l’activité.

Un bâtiment spécialisé dans la microbiologie alimentaire en construction à Auch

Après avoir ouvert, en 2018, à Aurillac, un laboratoire, dédié à la microbiologie alimentaire (un « L2 », consacré à la microbiologie classique, et un niveau habilité « L3 », le seul en Auvergne, pour isoler des germes hautement pathogènes qui permet de répondre aux besoins des industriels), un nouveau bâtiment spécialisé dans ce domaine de compétence est en cours de construction sur le site d’Auch pour un investissement à 6 millions d’euros. « La mise en route est prévue pour avril 2025 », précise Jean-Vincent Gauzentes.

Dans les mois qui viennent, les axes majeurs de travail porteront sur « le système de management de la qualité, la mise en place d’un comité de direction resserré, la réorganisation de notre force commerciale, la formation et l’accompagnement des managers, la gestion de la relation clients centralisée, le renforcement en matière de sécurité et de ressources de notre système d’information, énumère le directeur général, afin de nous structurer pour avoir plus d’efficacité. » 

Changement de présidence. Chantal Cor, présidente d’Agrolab’s, a présenté son dernier rapport moral lors de l’assemblée générale. Présidente de la structure depuis sa création, elle va passer la main à l’issue du conseil d’administration vendredi prochain. La gouvernance du laboratoire est composée de trois collèges (producteurs, industriels, coopératives). C’est ce dernier qui désignera le président pour les trois prochaines années.

Emmanuel Tremet

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