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Le club de rencontre entre les mamans afin de lutter contre l'isolement

Elles sont mamans ou presque et se sentent isolées du monde. Le Club Poussette est là pour apporter du soutien à toutes ces femmes avec pour objectif de briser l’isolement qu’elles subissent en post-partum, de recréer du lien, d’imaginer le village dont les mères ont besoin pour vivre ce moment de chamboulement, plus sereinement. Devenir mère, c’est être propulsée du jour au lendemain dans l’inconnu.

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Créée a l’échelle nationale il y a deux ans, l’association a pris une telle ampleur que Manon Magnier, jeune maman, a décidé d’ouvrir une antenne à Riom, il y a tout juste un an. « Je m’étais tellement sentie seule à l’arrivée de mon premier enfant qu’il fallait faire quelque chose », décrit-elle. Elle est donc devenue la « Tata » du Club Poussette, qui a pour mission de porter les valeurs de l’asso et d’agir pour les mamans du groupe. Elle s’occupe d’organiser les sorties avec la deuxième “Tata”, Laura Jaouachi. Des sorties officielles qui ont lieu un dimanche par mois entre avril et septembre, afin de créer des liens, de discuter et de s’aider entre mères. Pour Laura ce groupe lui a évité une belle dépression. « On est toutes dans la même galère d’avoir un petit enfant, ça aide tellement de savoir que tu peux en parler avec des femmes qui vivent la même chose que toi, devenir maman pour la première fois c’est effrayant, c’est de l’angoisse, des questions, des doutes, des remises en question en permanence », poursuit-elle. Des échanges, des conseils et des sorties non officielles également. Chaque semaine, elles se rejoignent avec ou sans enfants, que ce soit au parc, au restaurant, au lieu d’accueil parent-enfant et même au bébés nageurs.

Partager ses expériences

Un groupe Whatsapp a été lancé afin de s’entraider, et de discuter à longueur de journée. Ces mamans issues de tous groupes sociaux, et de toute culture permettent d’apporter des réponses et de la bienveillance. « Ça brise les barrières, on a de tout, des mamans cadres, des mamans au foyer, ça apporte de la richesse », notent les deux “Tatas”. Un espace de paroles sans tabou où les sujets de féminité et de maternité ont leur place.

La bienveillance, c’est le maître mot du Club Poussette. Les mamans partagent leurs expériences entre elles et s’aident à lutter contre le blues du post-partum. « On peut se parler de nos enfants et cela sans problème et surtout sans saouler les gens », ajoute Laura. L’association est très active sur Riom, il y a une certaine dynamique pour le bien-être de ces jeunes mères. Le Club Poussette, c’est aussi franchir le cap d’aller dans des lieux ou à certaines activités de parents qui peuvent être inimaginables seule. Une communauté entre rires, larmes et soutien. En effet, en France, selon l’enquête nationale périnatale, 20 % des mères seraient touchées par une dépression dans les quatre semaines qui suivent leur accouchement et le baby blues concernerait 50 à 80 % des femmes à la naissance de leur enfant.

« Il faut tout un village pour élever  un enfant et lui permettre de grandir »

Le Club Poussette est uniquement ouvert aux mamans, les compagnons, maris, grands-parents n’y sont pas conviés.

Les deux “Tatas”, Manon Magnier et Laura Jaouachi, veulent développer l’association pour que toutes les mamans se sentant seules puissent savoir que le club existe. Un club de mères afin de se sentir libre dans la bienveillance et la sororité, et permettre à leurs enfants de grandir dans le partage. « Il faut tout un village pour élever un enfant », achèvent-elles. 

Pratique. Plus de renseignements sur : https :///leclubpoussette.com

Léa Murat

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