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Avancée de la mer : Le PM Ousmane Sonko demande l’audit des programmes exécutés à Saint-Louis

AVANCEE DE LA MER : Ousmane Sonko demande l’audit des programmes exécutés à Saint-Louis

 
 
 
Le Premier ministre a dénombré pas moins de six programmes initiés par l’ancien régime et cofinancés par l’Etat et les bailleurs de fonds, pour lutter contre l’avancée de la mer à Saint-Louis. Seulement, il estime que les résultats de ces programmes ne sont pas visibles et n’a pas manqué de solliciter l’évaluation desdits programmes, avant la mise en œuvre de nouveaux programmes.
 
 
 
Le premier Ousmane Sonko en compagnie du ministre de l'Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a procédé à Saint-Louis, à la plage de la Chaumière, au lancement de la deuxième journée de l’opération «Setal sunu reew». Une occasion pour le chef du gouvernement de revenir sur les problèmes essentiels de la vieille ville qu’il ‘’connaît parfaitement’’. Il s’agit notamment de l’avancée de la mer.
 
Évaluation des programmes mis en œuvre à Saint-Louis
 
Ainsi, conscient des solutions difficiles et coûteuses à mettre en œuvre pour venir à bout de ce phénomène, Ousmane Sonko n’a pas manqué de déplorer les programmes déjà initiés par l’ancien régime et dont les effets sont encore loin d’être ressentis par les populations. Aussi a-t-il préconisé l’audit de tous ces programmes. «J’ai dénombré pas moins de six programmes : quatre financés par la Banque mondiale, un par l’Afd et un autre par l’Union européenne ; avec la contribution de l’Etat du Sénégal. Et un dernier programme dont les études sont en cours de la part de l’Agence de développement municipale (Adm). Nous avons instruit le ministre de l’Environnement de faire l’évaluation - pour ne pas dire l’audit - de tous ces programmes pour qu’on puisse savoir où on en est ? Qu’est-ce qui a été fait ? Quels sont les résultats obtenus ? Où est-ce que ça bloque et pourquoi ? C’est important de faire l’évaluation avant de se projeter sur les nouveaux programmes ou pour réorienter ces programmes dans le sens d’une meilleure atteinte des résultats», fait remarquer le Premier ministre.
 
La brèche, un autre problème
 
L’autre problème de la région nord et qui l’avait poussé, quand il était député, a adressé une question écrite à l’Assemblée nationale, c’est, dit-il, la brèche ouverte en 2003 pour répondre à un problème ponctuel de risques d’inondations. Malheureusement, dit-il, avec l’ouverture de la brèche, il y a eu des effets secondaires avec son élargissement sur plus de 10 km. Ce qui lui fait dire que la brèche est devenu un véritable problème. «La brèche se déplace vers le sud et impacte régulièrement, selon sa position, des villages côtiers. Certains villages avaient été complètement abandonnés comme Doun Baba Dièye qui a été de nouveau récupéré, après l’ensablement et le déplacement de la brèche. Ce phénomène va continuer et en tant que Etat, c’est difficile de freiner les effets de la brèche. Mais des solutions peuvent être envisagées pour accompagner les populations : anticiper sur l’ensablement et les digues de protection en espérant que cela aura la capacité de freiner les effets secondaires de cette brèche», préconise Ousmane Sonko.
 
Révision des fameux accords de pêche
 
Quant à l’exploitation du pétrole et du gaz qui risque d’impacter l’activité de la pêche, le chef du gouvernement tient d’emblée à rassurer les pêcheurs. «La pêche fait travailler plus de 700 mille Sénégalais, fait vivre des millions d’autres et participe assez considérablement à notre Pib même si c’est encore très faible. Notre préoccupation, c’est l’accès à la ressource halieutique. Nous venons d’arriver et des solutions provisoires ont été élaborées avec nos voisins de la Mauritanie qui ont accepté de renouveler et d’augmenter le quota de licences accordées à nos pêcheurs de Saint-Louis. Des solutions beaucoup plus structurelles sont en cours d’élaboration notamment par le réexamen des fameux accords de pêche qui, aujourd’hui, ont permis à des étrangers de prélever de manière sauvage sans respecter les normes et sans débarquer sur nos côtes pour permettre au moins de faire vivre une économie de transformation. C’est des choses qu’on ne peut plus accepter. Nous allons revoir ces accords dans le sens de permettre d’abord à l’exploitation locale nationale de pouvoir tirer de meilleurs profits de nos ressources halieutiques sur toute la côte», indique Ousmane Sonko qui révèle la ‘’position tranchée’’ du chef de l’Etat lors de l’audience accordée au président de la Commission de l’Union européenne sur la révision des licences de pêche. Poursuivant, il révèle que le ministre de la Pêche est à pied d’œuvre pour poser les actes préparatoires pour la réappropriation de nos espaces maritimes en vue de rendre le poisson plus accessible aux Sénégalais.
 
Prendre les dispositions pour que l’exploitation du gaz ou du pétrole n’impacte pas l’activité de la pêche
 
En outre, le Premier ministre annonce que le gouvernement prendra toutes les dispositions pour que l’exploitation des ressources gazières au large des côtes de Saint-Louis et ailleurs l’exploitation des ressources pétrolières de Sangomar ne puissent pas avoir un impact sur l’activité de la pêche. « Ce serait une grosse erreur et une irresponsabilité pour un Etat de sacrifier une activité qui subsistera tant qu’il y aura des êtres humains sur terre, c’est-à-dire l’agriculture, la pêche et l’élevage, au profit d’une activité fossile», précise Ousmane Sonko. A l’en croire, c’est important que la pêche reste ce qu’elle est. «J’ai la conviction qu’on peut beaucoup tirer d’une bonne exploitation de la pêche que du gaz ou du pétrole», fait remarquer le Premier ministre.
 
M. CISS
 
 
 
LUTTE CONTRE LES INONDATIONS A PIKINE (SAINT-LOUIS)
Ousmane Sonko décide de faire la lumière sur les 60 milliards injectés
 
 
 
Après la plage de la Chaumière à Saint-Louis, le Premier ministre s’est rendu dans le populeux quartier de Pikine toujours en proie aux inondations en dépit des milliards injectés. «Où est-ce que les 60 milliards ont été enfouis ? Il me faut une étude détaillée parce qu’on ne peut pas dépenser autant d’argent et qu’on soit aujourd’hui à cette situation ; même la station de pompage n’est pas construite et nous sommes obligés de trouver des solutions de fortune. Il nous faut avoir beaucoup plus de rigueur dans la manière d’indexer ces questions au lieu de légitimer une situation où essayer d’absoudre des gens. Avec 60 milliards, on devait avoir des résultats», se désole de constater Ousmane Sonko persuadé que les résultats de ces 60 milliards ne sont nulle part visibles, ni à Pikine, ni Touba encore moins à Kaolack. A l’en croire, ces fonds ne passeront pas par pertes et profits. En attendant, le gouvernement préconise le pompage pour soulager les populations en attendant des solutions structurelles qui, de l’avis du Pm, nécessitent des investissements lourds. 
 
M.C
 
 
 
 
 
OUSMANE SONKO À LA DEUXIEME JOURNEE SETAL SUNU REW
 
 
 
 



Source : https://www.jotaay.net/AVANCEE-DE-LA-MER-Ousmane-S...

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