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Et si vous deveniez parrain d’un cep de vigne à Clermont-Ferrand ?

Et si vous deveniez parrain d’un cep de vigne à Clermont-Ferrand ?

Depuis 2012, le Clos des Amoureux à Clermont-Ferrand, a lancé dans ses vignes une offre de parrainage assez particulière. Mais qui séduit.

C’est une relation pas comme les autres. Celle entre des amoureux de la vigne. Et ils avaient rendez-vous vendredi 5 juillet sur le coteau du puy de Chanturgue sur les hauteurs de Clermont et sous un grand soleil, pour sceller leur histoire. En parrainant un cep de vigne.

Ici, le maître des lieux, c’est Vincent Auzolle. "Sur la parcelle du Clos des Amoureux, on produit du gamay et du pinot noir sur 6.500 m²", précise-t-il. 3.000 bouteilles par an en moyenne. La crème des vins volcaniques. Une "vigne syndicale" perçue comme le "renouveau des vins d’Auvergne", souligne Gilles Vidal, président du syndicat AOC Côtes d’Auvergne.

Et pour démocratiser encore plus ces vins, la Fédération viticole du Puy-de-Dôme décide de lancer, en 2012, sa première opération de parrainage de ceps.

Pour Gilles Vidal, président du syndicat AOC Côtes d'Auvergne, ce parrainage est un "formidable projet de fédération et un travail de rayonnement de la filière".

"La Rolls du vin d’Auvergne"

Le principe est simple : particuliers ou professionnels peuvent acheter un cep de vigne pour 500 €. Pendant cinq ans, à raison d’une caisse de bouteilles par an, ils pourront déguster leur cuvée. Une initiative originale qui semble plaire. Depuis la première opération de parrainage, il y a huit ans, une centaine de curieux se sont laissé tenter. "Pour la prochaine campagne, nous en avons déjà 65. Des Parisiens ont même pris des ceps", pointe Benoit Fesneau, directeur de la Fédération viticole du Puy-de-Dôme.

L’occasion, aussi, d’avoir un retour du parrainage ancré dans la terre. Et de déguster, l’année prochaine, la "Rolls du vin d’Auvergne", sourit Gilles Vidal.

Panneau signé Wazoo

François, 63 ans et Dominique, 67 ans, tous deux Puydômois et "fraîchement retraités", sont futurs parrains. Ils tiennent leur panneau rouge à la main, prêts à l’accrocher sur leur cep. Pour eux, "c’est une belle initiative pour sauver une petite appellation, car quand on n’en parle pas, elle meurt toute seule".

Dans les vignes du Clos des Amoureux, on retrouve un panneau avec écrit "Wazoo". Le mythique groupe auvergnat a lui aussi succombé à la tentation. Et si Wazoo l’a fait, c’est du sérieux.

Texte : Adrien FillonPhotos : Franck Boileau

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