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Taxis volants à Paris : le bras de fer se durcit entre la Mairie et le gouvernement

Taxis volants à Paris : le bras de fer se durcit entre la Mairie et le gouvernement

"Ce gouvernement n’a plus aucune légitimité démocratique et il continue d’aller à l’encontre du Conseil de Paris [qui s’était opposé à ce projet] anti-écologique [et] très cher", a défendu David Belliard - adjoint aux mobilités de la mairie de Paris - sur France Bleu Paris, ce mardi matin. L’élu ne décolère pas après l’inscription au Journal officiel par le gouvernement de l’autorisation de création d’une plateforme flottante sur la Seine à proximité de la gare d’Austerlitz.

La barge, déjà amarrée au quai, deviendra ce que l’on appelle un "vertiport". Elle est chargée de permettre le décollage et l’atterrissage de taxis volants électriques. Le modèle de ces derniers, "Volocity", est fabriqué par la société allemande Volocopter. En région parisienne, quatre plateformes sont déjà fonctionnelles (Bourget, Roissy, Issy-les-Moulineaux, l’aérodrome de Saint-Cyr).

"L’objectif c’est d’expérimenter nos vols dans les conditions du réel, l’insertion dans le ciel parisien, l’acceptabilité de la population aussi", déclarait en mai, au micro de France Bleu Paris, Jean-Christophe Drai, directeur France de Volocopter. Le projet se veut le fleuron de l’aviation décarbonée. Aux côtés de Volocopter, pour porter le projet, il y a le groupe ADP, anciennement Aéroports de Paris.

3463 Volocopter. Cet appareil allemand de 2 places et d’une autonomie de 30 minutes a effectué son premier vol-test à Dubaï le 28 septembre 2017.
3463 Volocopter. Cet appareil allemand de 2 places et d’une autonomie de 30 minutes a effectué son premier vol-test à Dubaï le 28 septembre 2017.

De la méfiance à la défiance

Si le gouvernement a validé la création du vertiport d’Austerlitz ainsi que son exploitation jusqu’au 31 décembre 2024. Les porteurs du projet n’ont pas réussi à obtenir la certification de l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA). Elle leur était indispensable pour lancer des vols commerciaux à un prix avoisinant les 135 euros. Le montant avancé est un autre argument pour la Mairie qui préfère parler de "gadget pour riche […] destiné aux plus fortunés".

Cette dernière s’appuie également sur le jugement rendu par l’Autorité environnementale en septembre dernier. L’institution avait jugé "incomplète" l’étude d’impact réalisé sur les évaluations des nuisances sonores, la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre.

@lexpress

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A la région, les élus d’opposition ont fustigé la dotation d’un 1,5 million d’euros alloués au projet. Céline Malaisé, élue communiste évoque "un argent mal dépensé et dans un déni total de démocratie." L’élue fait référence à une enquête publique critique du projet. Il est mis en évidence la non-concertation des communes survolées par la ligne Issy-les-Moulineaux/Austerlitz.

Désormais la mairie de Paris cherche à déposer un recours juridique pour invalider la décision gouvernementale. De leur côté, ses défenseurs rappellent que les taxis volants pourraient être les ambulances de demain, utiles notamment pour les transports de greffe.

Pendant les Jeux olympiques, ils devront se contenter de vols expérimentaux, gratuits, entre 8 heures et 17 heures. Leur objectif sera de démontrer l’efficacité de ce mode de transport en zone urbaine dense. Ils ont annoncé tenter d’obtenir la certification de l’AESA pour l’automne 2024.

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