Dans le Puy-de-Dôme, ils quittent la France Insoumise pour créer un collectif de soutien à la ligne portée par Ruffin
Les désaccords internes, au sein de la France Insoumise, n’épargnent pas le Puy-de-Dôme. Ils vont se traduire dans les prochains jours par la création de l’association des « Amis du Front populaire avec François Ruffin dans le Puy-de-Dôme ».
Le député de la Somme, qui a pris ses distances avec LFI, a appelé lundi à la création d’une « maison commune » pour une « gauche élargie », dans la continuité du Nouveau Front populaire.
Une trentaine de sympathisantsL’appel a donc été entendu dans le département, où une trentaine de sympathisants de gauche vont constituer un nouveau collectif. Parmi eux, de nouveaux engagés en politique mais aussi des militants insoumis, à l’instar de Maxime Boyer.
Le jeune Clermontois avait rejoint la France Insoumise à ses 18 ans, en 2016, « séduit par le candidat Mélenchon et persuadé que c’était le seul moyen d’appliquer un vrai programme de gauche en rupture avec le système ».
Responsable d’un groupe d’action de la France insoumise à Clermont-Ferrand, il a été de toutes les campagnes, notamment celles des législatives derrière Marianne Maximi, il y a quelques jours.
« Tourner la page »Mais huit plus tard, sans renier cet engagement, Maxime Boyer considère qu’il est temps de « tourner la page. On a construit quelque chose qui a permis à la gauche de grandir et on a un socle programmatique de rupture, mais il y a un problème de méthode pour l’emporter. Mélenchon m’a donné envie de faire de la politique mais il faut passer à autre chose, aller au-delà des querelles de chapelles et des partis », justifie-t-il, marqué par la mise à l’écart d’Alexis Corbière et autres Raquel Garrido.
« L’heure est au dépassement des postures, de l’invective, des rancœurs et des hégémonies paralysantes », assure ce groupe de militants, qui assure vouloir « travailler au rassemblement des partisans de l’unité autour du chemin tracé nationalement par François Ruffin ». La création de cette association reste toutefois le fruit d'une démarche locale, sans lien direct avec le député de la Somme. Mais ces militants ont un objectif en tête : la « victoire en 2027 », à la présidentielle.
Arthur Cesbron