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Mubi diffuse quatre films de Caroline Poggi et Jonathan Vinel

Pour patienter jusqu’à la sortie de leur prochain film “Eat the Night”, la plateforme Mubi nous propose de nous plonger dans l’univers cybernétique du tandem Caroline Poggi et Jonathan Vinel.

À 34 ans et 36 ans, Caroline Poggi et Jonathan Vinel ont déjà vu leurs films, courts et longs métrages, présentés dans les plus prestigieux festivals de cinéma. Nourri par la musique des jeux vidéo et du cinéma d’animation, qui emprunte aux codes de la pop culture, le duo a développé une œuvre cinématographique douce-amère, dans un monde au bord de l’effondrement qui a permis de renouveler le cinéma français de son réalisme compassé au profit de fulgurances esthétiques.

Paradis perdu

À travers leurs films, le couple Caroline Poggi-Jonathan Vinel perce l’idée d’une jeunesse pavillonnaire désenchantée qui tente de trouver un certain réconfort dans des mondes artificiels, mais qui espère toujours un avenir meilleur, loin des écrans numériques. On y traverse des piscines sans eau, des gymnases dépeuplés, des jeux vidéo où l’on tire dans le vide, comme des vestiges d’une jeunesse perdue. 

Alors que leur nouveau film Eat the Night sort en salles le 17 juillet, Mubi a rassemblé, dans une collection, une sélection de leurs créations cybernétiques. On y trouve leur première réalisation Tant qu’il nous reste des fusils à pompe, lauréat de l’Ours d’or à Berlin en 2014, qui dessine déjà un intrigant paysage hyperréaliste de zones pavillonnaires désertes et dévitalisées où la jeunesse peine à trouver son mode de vie. Nourri d’un romantisme froid, le film retrace l’histoire de Joshua, un jeune homme qui cherche une famille à son frère avant de s’autoriser à mourir. 

Le duo passe au long métrage en 2018 avec Jessica Forever. À la lisière de la science-fiction et du réalisme, le film met en scène une héroïne, mi-fée, mi-amazone paramilitaire, qui sauve des enfants perdus, des garçons solitaires, orphelins et persécutés qui se sont transformés en monstres. Poursuivant cette thématique, les deux cinéastes poursuivent cette thématique en 2020 avec un autre court métrage. Bébé Colère fait partie des huit petits essais visuels commandés par la Fondazione Prada dans le cadre du projet intitulé Finite Rants. Le duo met en image un modèle de bébé en 3D façon Pixar, aux yeux vides et fous, trouvé sur le net, qui se retrouve désœuvré face à la violence du monde contemporain. Livré à lui-même, l’enfant allégorise la colère qui habite de nombreux jeunes aujourd’hui.  

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