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À Montluçon, la préfète de l'Allier évoque le rôle de l'État dans le projet de mine de lithium

À Montluçon, la préfète de l'Allier évoque le rôle de l'État dans le projet de mine de lithium

La trêve électorale terminée, la Commission nationale du débat public a repris, ce mardi 9 juin au centre Athanor de Montluçon, le rythme des réunions publiques consacrées au projet de mine de lithium dans l’Allier.

Critiquée par certains élus (LFI et PC) et par les représentants des associations opposées au projet pour son absence lors des précédentes réunions, Pascale Trimbach était présente mardi soir au centre Athanor de Montluçon pour évoquer le rôle de l’Etat dans le dossier lithium. "Pourquoi je ne suis pas venue plus tôt ? J’ai souhaité que le débat puisse se dérouler dans une parfaite indépendance", répond la préfète de l’Allier.

Deux jours après la publication au Journal officiel d’un décret plaçant le projet du groupe Imerys sur la liste des projets d’intérêt national majeur, la représentante de l’État a également tenté de répondre à celles et ceux qui estiment que tout est déjà joué.

Accélérer l'industrialisation du pays

"Ce décret est un des éléments de la loi dite industrie verte qui date du 23 octobre 2023 visant à accélérer l’industrialisation du pays et à faire de la France un leader de l’industrie verte en Europe", indique Pascale Trimbach. Avant d’être secondée par Benjamin Gallezot, délégué interministériel aux approvisionnements en minerais et métaux stratégiques : "Le statut de projet d’intérêt national majeur permet une accélération du processus mais cela ne veut pas dire que l’État va accepter le projet défendu par le groupe Imerys".

Dans la salle clairsemée, une voix discordante s’élève : "L’État est favorable au projet. Il va forcément l’accepter". Interpellé, Benjamin Gallezot reconnaît que l’État soutient le projet mais explique que si Imerys ne respecte pas les réglementations en vigueur, le feu vert ne pourra pas être donné.

Crédit d'impôt

Conseiller régional LFI, Pierre Guillaumin prend la parole et s’inquiète d’une "accélération des procédures qui ne permet pas de répondre aux questions essentielles" comme le traitement de l’eau et les impacts sur la biodiversité.

Présent dans la salle, Jean-Claude Lardy, président de l’association Montluçon ville d’avenir, soulève la question des critères environnementaux "qui pourraient mettre à mal la rentabilité du lithium produit à Échassières". Réponse des représentants de l’État : si le projet est autorisé, Imerys "pourra bénéficier d’un crédit d’impôt qui correspond à un certain pourcentage des dépenses d’investissement".

Et Benjamin Gallezot de préciser que cette aide financière est plafonnée à un montant de 200 millions d’euros (*). Un prix que les pouvoirs publics sont prêts à payer pour la réalisation d’un projet qui devrait, selon Pascale Trimbach, à la fois créer des emplois et offrir une alternative aux énergies fossiles.

(*) Le groupe Imerys envisage d’investir plus d’un milliard d’euros dans le projet Emili.

Martial Delecluse

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