L'armée israélienne appelle les habitants de la ville de Gaza à évacuer
"A toutes les personnes dans la ville de Gaza, des corridors de sécurité vous permettent de vous rendre rapidement et sans inspection vers des abris à Deir el-Balah et Al-Zawiya. La ville de Gaza reste une zone de combats dangereuse", indique le tract largué mar l'armée israélienne ce mercredi 10 juillet.
Au 10e mois de cette guerre dévastatrice et après des mois d'efforts restés vains, de nouvelles discussions sont prévues au Qatar pour tenter d'avancer vers un cessez-le-feu et une libération d'otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre contre Israël, qui a déclenché les hostilités.
Israël a juré de détruire le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza depuis 2007, et riposté à l'attaque par une offensive militaire aérienne puis terrestre de grande envergure dans le petit territoire palestinien, assiégeant les quelque 2,4 millions d'habitants.
Devant le Parlement, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé que l'armée avait "éliminé ou blessé 60%" des combattants du Hamas pendant les neuf mois de guerre, évoquant une "réussite" militaire.
Elle a lancé une première opération terrestre à Choujaïya, dans l'est de Gaza-ville, avant de l'étendre à d'autres quartiers, poussant des dizaines de milliers d'habitants à fuir selon l'ONU après de premiers appels à évacuer certains secteurs.
"Il n'y a absolument aucun endroit sûr"Selon Philippe Lazzarini, chef de l'Unrwa, "il n'y a absolument aucun endroit sûr" dans le territoire palestinien, où plus de 80% de la population ont été déplacés et où les habitants vivent dans des conditions "désastreuses" selon l'ONU.
Mardi soir, et pour la quatrième fois en autant de jours, une frappe israélienne a touché une école abritant des déplacés à Abassan près de Khan Younès (sud), faisant 29 morts dont des enfants selon une source médicale et le Hamas. L'armée a dit viser des "terroristes" dans ces raids. A l'hôpital Nasser où les victimes de la frappe d'Abassan ont été transférées, de nombreux blessés dont des enfants, des jeunes et des vieillards ont été transportés par leurs proches, à pied, dans des camionnettes ou des ambulances, selon des images de l'AFP.
Les écoles à Gaza "deviennent souvent un lieu de mort et de misère (...) Gaza n'est pas un endroit pour les enfants", a dit M. Lazzarini. Paris et Berlin ont condamné les frappes sur des écoles.
Avec AFP.