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La dentelle est toujours bel et bien présente en Haute-Loire

La dentelle est toujours bel et bien présente en Haute-Loire

Regroupant toutes les structures et tous les acteurs de toutes les dentelles de la Haute-Loire, l’association de promotion continue ses actions pour dépoussiérer l’image de la dentelle et rappeler sa modernisation actuelle.

Après quelques années de parenthèse, l’association de promotion des dentelles de Haute-Loire sort de son sommeil et ses acteurs poursuivent leur mission. Objectif : assurer la promotion de toutes les dentelles de la Haute-Loire, d’hier et d’aujourd’hui.

« Il faut une dentelle moderne et qui vit avec son temps ! »

Créée en 1998, l’association rassemble les différentes associations de dentelles, mais aussi les deux musées de France que compte le département. L’an passé, un dépliant a été édité pour présenter les sept structures regroupées au sein de l’association : la Scop Fontanille (un tiers lieu est en cours de création pour accueillir des étudiants ou des chercheurs), l’Atelier conservatoire national de la dentelle du Puy-en-Velay, le Centre d’enseignement de la dentelle aux fuseaux du Puy-en-Velay (IRIDAT), le musée des Manufactures de dentelles à Retournac, le musée Crozatier au Puy ainsi que les deux associations de Brioude : l’Hôtel de la Dentelle et Couleurs Dentelle.Car la dentelle est toujours bel et bien présente en Haute-Loire. Une réunion a eu lieu fin juin au Puy-en-Velay, dans les locaux du Centre d’enseignement de la dentelle.

« Depuis l’an passé, nous travaillons autour du projet de valorisation de la dentelle en insufflant une nouvelle dynamique ».

Tout le secteur de la dentelle traditionnelle au fuseau reste très dynamique sur le département. « Elle s’est modernisée. À côté de l’image des grands-mères et de ce travail à l’ancienne, la dentelle est désormais un travail contemporain », insiste Nathalie Sauret, responsable de l’Atelier conservatoire national de la dentelle du Puy. « Nous l’avons fait évoluer pour aboutir à des projets plus contemporains. Il faut que la dentelle vive avec son temps ! Aujourd’hui, on fait, on redéfait jusqu’à obtenir le rendu voulu ».« Il y a 5 ans, nous avions réalisé un film », rappelle aussi l’ancien président de l’association Jean Portal.À Retournac, le musée des Manufactures de dentelles conserve l’histoire des dentelles de Haute-Loire. « Nous proposons une à deux expositions par an sur le patrimoine, mais aussi des initiations », rappelle la directrice du musée Fanny Roilette. Retournac a accueilli l’an passé près de 6.000 visiteurs.La dentelle est également très organisée au niveau associatif. « Il y a 230 clubs de dentelles en France et nous avons plusieurs clubs en Haute-Loire où les dentellières s’organisent et s’entraident sous forme de couviges ».Chaque année, près de 400 personnes apprennent le savoir-faire au Centre d’enseignement de la dentelle aux fuseaux. Celui du Puy est le plus ancien, le premier et le plus importants des Centres de formation à la dentelle. 300 personnes environ sont également formées par correspondance. La revue trimestrielle compte, elle, près d’un millier d’abonnés.Depuis l’automne dernier et jusqu’à la fin de l’année, une exposition permanente est proposée au musée Crozatier : « Dentelles du Puy, du cliché à la modernité ». Un livre sur les dentelles du Puy va également voir le jour et s’annonce comme une référence. « Les dentelles ont marqué l’histoire de ces cinq derniers siècles, et ça continue ! Au Puy, les dentelles résistent, même si elle a failli disparaître » analyse le président de l’association de promotion. Preuve de ce dynamisme, deux autres structures sont aujourd’hui intéressées pour assurer la promotion de la dentelle avec Les dentellières de la Grenette à Craponne-sur-Arzon et Le Jacquemart à Langeac.

 

Lionel Ciochetto

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