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Nouvelle-Calédonie : le GIGN riposte après des tirs et tue un émeutier

Preview Un homme a été tué après avoir tiré sur des agents du GIGN à Saint-Louis en Nouvelle-Calédonie ce 10 juillet, portant à dix le nombre de morts depuis le début des émeutes qui ont frappé l’archipel, il y a maintenant plus de deux mois.

Ce 10 juillet, à Saint-Louis, au Mont-Dore en Nouvelle-Calédonie, un homme a été tué par le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).

C’est le dixième décès depuis le 13 mai et le début des émeutes consécutives au projet de réforme constitutionnelle visant un dégel du corps électoral, auquel s’opposent les indépendantistes kanaks.

Les faits se sont déroulés au sein de la tribu kanake de Saint-Louis, dans la commune du Mont-Dore, dans l'est de l'agglomération de Nouméa.

Le militaire a fait «usage de son arme de service» dans une action de riposte à une attaque «caractérisant un péril imminent pour ses camarades et lui-même», a déclaré le procureur de la République à Nouméa, Yves Duaps, en indiquant que les gendarmes d'élite venaient d'être «visés par plusieurs tirs». «A ce stade de l'enquête, et sous réserve des investigations en cours, l'hypothèse d'une action de légitime défense pourrait être privilégiée au vu des circonstances ayant amené le gendarme à faire usage de son arme de service», a encore précisé le procureur.

Deux enquêtes ont été ouvertes, la première pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique, et la seconde pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Une situation toujours sous tension

Presque deux mois jour pour jour après le début des émeutes, les troubles perdurent dans l’archipel. Si le projet de loi constitutionnel visant à modifier la loi électorale locale a été suspendu par Emmanuel Macron le 12 juin, trois jours après la dissolution de l'Assemblée nationale, le calme n’est pas revenu pour autant et l’arrestation le 19 juin de militants indépendantistes et leur envoi en métropole a pu relancer la colère des opposants à la réforme.

Alors que le bilan humain s’alourdit, les autorités locales ont fait savoir ce 10 juillet que des renforts nationaux de sécurité civile étaient arrivés, notamment pour appuyer les sapeurs-pompiers calédoniens «fortement sollicités».

Les violences qui ont touché ce territoire français du Pacifique Sud sont les plus graves depuis les années 1980. Elles ont coûté au moins 2,2 milliards d’euros de dégâts matériels et le couvre-feu de 20h à 6h a été prolongé jusqu’au 15 juillet.

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