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Paiement sans contact : l'UE donne son feu vert pour l’ouverture d’Apple aux services concurrents

Paiement sans contact : l'UE donne son feu vert pour l’ouverture d’Apple aux services concurrents

Bruxelles a donné son aval, ce jeudi 11 juillet, aux changements proposés par Apple pour ouvrir en Europe ses téléphones aux services de paiement sans contact concurrents de son système Apple Pay, au terme d'une enquête ouverte en 2020.

"Désormais, les concurrents pourront rivaliser efficacement avec Apple Pay pour les paiements mobiles effectués avec l'iPhone dans les magasins. Les consommateurs auront donc le choix entre un plus grand nombre de portefeuilles numériques sûrs et innovants" s'est félicitée la Commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestage.

Accusé d'avoir bridé la concurrence pendant des années, Apple a accepté d'offrir à des fournisseurs tiers un accès sur ses célèbres iPhones à la fonctionnalité NFC qui permet la communication entre les appareils et les terminaux de paiement dans les magasins. Ces ajustements avaient été proposés le 19 janvier par le géant américain. Depuis, la Commission, gendarme de la concurrence dans l'UE, sondait les parties intéressées avant de se prononcer.

Cet engagement est valable pour dix ans dans l'ensemble de l'Espace économique européen (EEE, soit les 27 pays de l'UE plus l'Islande, la Norvège et le Liechtenstein). Les utilisateurs auront ainsi la liberté de choisir entre Apple Pay et plusieurs autres applications pour effectuer leurs paiements. Cette annonce met un terme à l'un des litiges entre la marque à la pomme et l’Union européenne, initié par une enquête ouverte en juin 2020 à la suite de plaintes de banques européennes.

Les fonctionnalités de paiement Apple Pay ainsi que le portefeuille numérique Apple Wallet "resteront disponibles dans l'Espace économique européen pour les utilisateurs et les développeurs", a souligné un porte-parole du groupe dans un communiqué. Les iPhones fonctionnent exclusivement sur le système d'exploitation iOS développé par la marque, qui avait jusqu'à présent gardé le contrôle exclusif sur les applications de portefeuille numérique pour ses appareils.

L’UE avait déjà fait plier Apple dès septembre

Le groupe de Cupertino a construit son succès sur un écosystème fermé autour des iPhone et iPad dont il contrôle tous les paramètres, invoquant des impératifs de sécurité et le confort accru des utilisateurs - une philosophie en opposition frontale avec les règles européennes de concurrence. Apple avait déjà cédé en septembre dernier à la pression de l'UE en acceptant d'intégrer le port universel de chargement dit "USB-C" à sa nouvelle gamme d'iPhone, afin de respecter une législation européenne que le groupe a longtemps combattue.

D'autres contentieux demeurent en suspens, notamment au sujet de sa boutique d'applications App Store. Le 24 juin, la Commission européenne a ouvert la voie à une amende géante à l'encontre Apple, estimant à titre préliminaire que l'App Store ne respectait pas les nouvelles règles de concurrence de l'UE - ce que réfute la marque à la pomme, qui pourrait se voir contrainte d'en modifier le fonctionnement. "Les règles de l'App Store enfreignent le nouveau règlement sur les marchés numériques (DMA), entré en vigueur en mars, empêchant les développeurs d'applications d'orienter les consommateurs vers des canaux de distribution alternatifs pour des offres et du contenu", avait estimé la Commission dans un "avis préliminaire ".

Pour des motifs similaires, le groupe de Cupertino s'était vu infliger début mars une amende de 1,8 milliard d'euros par la Commission, au terme d'une enquête ouverte en juin 2020 après une plainte émise par la plateforme de streaming musical Spotify.

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