Une centaine d'habitations touchées par la grêle dans l'ouest Puy-de-Dôme
C’est un vacarme assourdissant qui a réveillé les habitants de la région de Tauves, dans l’ouest du Puy-de-Dôme. Vers 1 heure de matin, au cours de la nuit de jeudi à vendredi, un orage accompagné de fortes rafales de vent, mais surtout de grêlons de la taille d’une balle de tennis, a touché cinq villages.
"Les intempéries ont suivi un couloir, impactant les communes de Singles, Larodde, Avèze, Tauves et, dans une moindre mesure, Saint-Sauves-d’Auvergne"
Avant de comptabiliser "une centaine d’habitations touchées". Le représentant de l’État s’est également rendu au poste de commandement opérationnel avancé, basé à Tauves.Le maire de Tauves, Christophe Serre, le président du Conseil départemental, Lionel Chauvin, le préfet Joël Mathurin et Jean-Marc Boyer, sénateur du Puy-de-Dôme font le débrief à la mi-journée au centre de commandement avancé à Tauves.
Une quarantaine d’interventions à la mi-journéeDes pompiers venus de tout le département ont été mobilisés dès 4 heures avec pour priorité le bâchage des toitures endommagées. Vendredi 12 juillet, à la mi-journée une quarantaine d’interventions avaient déjà été effectuées.
La violence du phénomène a suscité la surprise alors que le département était seulement placé en vigilance "jaune orage". Le déluge, a précisé le préfet, est resté particulièrement localisé.Vue depuis le grenier, la toiture est complétement émiettée, les objets ont été balayés par le vent.
Au lieu-dit "Serre", près de Singles, les dégâts sont considérables. Toitures complètement trouées, pare-brise fissurés : les habitants ont vécu quinze minutes d’angoisse. "Même dans mes cauchemars, ça ne pouvait pas arriver. Ça fait un gros choc, c’était impressionnant. Je suis rentré dans la cuisine et ça gouttait de partout", témoigne Amine dont le toit a été fracassé. "Heureusement que les vitres ont tenu, sinon je ne sais pas si on serait encore là", ajoute-t-il.
Des grêlons de la taille d’une balle de tennisSon beau-père et lui ont été accueillis par leur voisine dont la toiture a mieux résisté. "La voiture a été touchée, des tuiles se sont cassées, mais en général, je m’en sors bien", raconte celle-ci. Derrière elle, un pompier se montre néanmoins moins optimiste et parle de "plusieurs fuites".Les pompiers interviennent pour commencer le bâchage.
Domiciliée dans le hameau depuis dix ans, Patricia n’avait "jamais vu cela"."Un certain nombre d’entreprises touchées auront recours au chômage partiel […]. On sera également auprès d’elles", a rassuré Joël Mathurin. Il a enjoint aussi bien les particuliers que les professionnels à "contacter immédiatement leur assurance". Les travaux de bâchage devraient se poursuivre tout le week-end.
Gustave Pinard