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Après une séparation non acceptée, une grande violence... Il brûle au visage son ancienne compagne

Après une séparation non acceptée, une grande violence... Il brûle au visage son ancienne compagne

Après une séparation du couple en janvier 2024, le prévenu a déclenché un engrenage de la violence, passée par différents stades. Jusqu’à son paroxysme, mercredi 10 juillet. Il était jugé ce vendredi 12 juillet à Brive, en Corrèze.

Qu’est-ce qui s’est passé dans la tête de cet homme de 38 ans, mal rasé, en bas de jogging et t-shirt blanc, qui comparaissait ce vendredi 12 juillet, le regard perdu dans le vide, devant le tribunal judiciaire de Brive, en Corrèze ? Au premier regard, c’est Monsieur tout le monde. Il travaille, est socialement intégré et n’a jamais fait parler de lui auparavant.

À quelques mètres du box des prévenus, assise au fond de la salle d’audience, la victime, son ancienne compagne et mère de leurs deux enfants, porte un pansement qui couvre toute la partie gauche de son visage. Comme un point de conclusion dramatique sur quinze ans de vie commune.

Une escalade L'auteur des violences encourait cinq ans de prison. Photo : Stéphanie Para.

Harcèlement, SMS violents et orduriers, chantage au suicide, glu dans la serrure du portail, pneus de voiture crevés… Après une séparation du couple en janvier 2024, le prévenu a déclenché un engrenage de la violence, passée par différents stades. Jusqu’à son paroxysme, mercredi 10 juillet.

Après une dispute violente en bas du domicile de la victime, l’homme a mis le feu à une petite couverture en laine, qu’il a jetée au visage de son ancienne compagne. Brûlée au second et au troisième degré, cette dernière s’en est sortie avec six jours d’incapacité totale de travail et un gros traumatisme psychologique. Ç'aurait pu être beaucoup plus grave. Pour ces faits, le prévenu encourt une peine de cinq ans de prison et le retrait de l’autorité parentale. Placé en garde à vue, il a expliqué aux policiers :  « La couverture m’a glissé des mains. J’ai des mains moites. »

« Il est mal et il emporte tout avec lui » 

Lors de l’audience, la procureure, Émilie Abrantes pointe « les faits extrêmement choquants. Monsieur atteint Madame à son visage par la projection de feu... Il n’accepte pas la séparation, il est mal et emporte avec lui son ancienne femme et ses enfants. » Elle requiert, entre autres, 18 mois de prison dont 6 avec sursis, avec un mandat de dépôt à l’audience.

Pour la défense, Me Bonnie insiste : « Mon client a pété les plombs, il est parfaitement prêt à assumer sa responsabilité ». L’avocat résume :  « Malgré tout ce qu’il a commis, c’est un père. Je vous demande de ne pas ordonner le mandat de dépôt. »

L'autorité parentale retirée

En conclusion, le prévenu est condamné à 18 mois de prison, dont 10 mois avec sursis. La partie ferme sera exécutée sous bracelet électronique. S’y ajoute l’interdiction de contact avec la victime, l’interdiction de paraître à son domicile, obligation de l’indemniser, obligation de soins et de suivre un stage de sensibilisation aux violences conjugales. Et surtout, l’autorité parentale lui est retirée.

À l’annonce de sa condamnation, l’homme fond en larmes. Dans la salle d’audience, flotte une impression de gâchis. 

Dragan Perovic 

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