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“Eat the Night”, “Santosh”, “Twisters”… Voici les sorties de la semaine !

Un thriller numérique signé Poggi et Vinel, un polar féministe indien, un piteux reboot d'un film catastrophe emblématique… Voici les films à voir (ou pas) cette semaine.

Eat the Night de Caroline Poggi et Jonathan Vinel

Eat the Night est un thriller d’une maîtrise magistrale qui saisit à la gorge et aux tripes, mais c’est aussi une grande fiction sur les traumatismes de notre époque : la grisaille de la classe moyenne pavillonnaire, les vertiges de la Gen Z hantée par l’effondrement de la planète, la difficulté d’être au monde et de décoller de l’affreuse pesanteur du réel en cherchant des paradis tout sauf artificiels.

La critique de Ludovic Béot

Santosh de Sandhya Suri

Présenté lors du dernier Festival de Cannes aux côtés de deux autres films indiens mettant comme lui en scène des personnages féminins se débattant avec leur désir de liberté (All We Imagine as Light de Payal Kapadia et Sister Midnight de Karan Kandhari), Santosh est le récit d’une impasse mais incarne la promesse d’un renouveau du cinéma indien.

La critique de Bruno Deruisseau

Twisters de Lee Isaac Chung

Piteuse parodie malgré lui, le film déploie sa plus importante tornade au-dessus d’un cinéma dont les sièges s’envolent un à un, jusqu’à ce que l’écran lui-même s’arrache et troue le bâtiment, dont le toit traverse le ciel. Une bien terrible manière de rappeler comme le cinéma peut être une toute petite chose. Aussi petite qu’un navet solidement accroché à la terre.

La critique d’Arnaud Hallet

Dos Madres de Victor Iriarte

À mesure que l’enquête rapproche Vera de son fils, la mise en scène s’éloigne des codes du thriller pour s’orienter subtilement vers un récit plus intimiste, proche du mélodrame. Dos Madres se révèle alors dans sa manière de faire le récit d’une absence, palliée en voix-off par une correspondance épistolaire entre les personnages. 

La critique de Thibault Lucia

Mad Fate de Soi Cheang

L’éventail de coups de théâtre, de hasards (mal)heureux et autres situations improbables aurait pu le rendre indigeste, mais c’était sans compter la grande rigueur […] dont fait preuve Soi Cheang pour maintenir au premier degré ce que le bon sens de beaucoup d’autres aurait abandonné au second. Une très belle surprise que la sortie en salle de ce film faussement petit, un mois avant l’arrivée de son nouveau mastodonte, City of Darkness.

La critique de Jérémie Oro

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