Double incendie dans des bâtiments désaffectés autour de Montluçon : des fans d'urbex interpellés et bientôt jugés

Trois des quatre jeunes responsables présumés des deux incendies qui s’étaient déclarés dans des bâtiments désaffectés de Montluçon et de Saint-Victor (Allier), en avril 2024, seront bientôt jugés.

Trois des quatre jeunes gens – le quatrième étant mineur (*) – qui, le jeudi 25 avril, auraient mis le feu à deux bâtiments désaffectés, à Montluçon et à Saint-Victor, ont été présentés, ce 16 juillet, devant le procureur de la République de Montluçon. Laissés libres, ils devront s’expliquer, mardi 14 janvier 2025, devant le tribunal correctionnel de Montluçon.

Ils avaient été interpellés au mois de juin dernier et placés en garde à vue à l’issue de l’enquête menée par le service local de police judiciaire (SLPJ) de la cité des bords du Cher. Mais les faits commis impliquant une expertise psychiatrique obligatoire, ils n’ont pu être déférés que mardi, après une nouvelle garde à vue dans les locaux du commissariat.

Désœuvrés

Désœuvrés, les trois jeunes gens, âgés de 18, 19 et 20 ans, domiciliés à Montluçon et à Domérat, et le mineur, auraient d’abord pénétré, dans la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 avril, dans l’ancienne Société des produits de France. Dans cette usine désaffectée située à Saint-Victor, ils avaient l’ambition de s’adonner à l’exploration urbaine (ou urbex, une pratique consistant à visiter des lieux construits et abandonnés ou inaccessibles au public).

Une pratique qui a donc dégénéré puisqu’ils auraient mis le feu avec de l’essence. Sans se rendre compte de la portée et de la gravité de leur geste. Les flammes avaient ravagé plus de 500 m² et nécessité, à partir de 3 heures du matin, l’intervention d’une vingtaine de sapeurs-pompiers.

Deux incendies dans la nuit autour de Montluçon : à l’ancienne clinique Saint-Jean et dans une usine désaffectée

Et ils auraient remis ça, toujours avec la même ambition et après avoir récupéré du carburant, quelques heures plus tard, à Montluçon, dans l’ancienne clinique Saint-Jean. Et selon le même mode opératoire. Un sinistre qui, cette fois, à partir de 6 heures du matin, avait mobilisé une trentaine d’hommes du feu.

(*) Il a donc été présenté devant le parquet des mineurs de Moulins.

Philippe Werth