Russie : les travailleurs africains ont le vent en poupe

Selon des données du site de recrutement hh.ru, les entreprises russes ont accentué leur recherche d’employés en Afrique, démultipliant dans certains pays du continent le nombre d'offres d'emploi postées. À l’inverse, le nombre d’offres dans des pays occidentaux a diminué.

Un «boom de l’embauche» pour «attirer des travailleurs africains», selon le média RBK : en l’espace d’un an, les entreprises russes ont démultiplié le nombre d’offres d’emplois sur le marché africain. C’est ce qui ressort d’une étude publiée ce 17 juillet, basée sur des données transmises par le site de recrutement hh.ru. Ce dernier a notamment noté une multiplication par 39 du nombre d’offres d’emplois publiées au Kenya par des employeurs russes au cours du premier semestre, par rapport à la même période en 2023, passant de 161 à 6 400.

Même tendance au Zimbabwe et au Cameroun, où les offres d’emplois russes ont été respectivement multipliées par 15 et par 9 en un an. Selon les données du site de recrutement, les employeurs russes ont également pour la première fois publié des annonces au Népal, aux Bahamas, à la Barbade, au Malawi, en Sierra Leone, au Gabon et en République centrafricaine (RCA)... mais aussi en Islande. Le nombre d’offres répertoriées dans ces pays avoisinait les 300, rapporte RBK.

Selon la même source, le plus grand nombre d'offres d'emploi à l’étranger par des entreprises russes est toujours proposé au sein des pays de l’Union économique eurasiatique, Biélorussie et Kazakhstan en tête, avec respectivement 143 000 et 106 000 offres entre janvier et juin 2024.

Une prépondérance de ces deux pays issus de l’éclatement du bloc soviétique, qui s’expliquerait par «des conditions économiques similaires à celles de la Russie et à l’absence de différences significatives dans la gouvernance d’entreprise», a relaté la chaîne d’information russe.

Les métiers de la vente, de l’informatique et de la pub particulièrement plébiscités

Une «dynamique négative» a toutefois été observée, souligne RBK, dans des pays particulièrement demandés par les entreprises russes, avec un recul de 10% du nombre d’offres d’emploi publiées aux Émirats arabes unis et de 6% en Thaïlande. Le nombre d’offres d’emploi y ayant été publié reste néanmoins de 9 900 et de 12 500.

En parallèle, le nombre d’offres d’emploi pour des entreprises russes a diminué aux États-Unis ainsi qu’à Chypre de respectivement 26% et 13%, ainsi qu’aux Pays-Bas (8%), en Allemagne (4%) et en Pologne (2%). Deux pays sortent toutefois du lot : l’Italie et la France, où le nombre d’offres qui y ont été postées au cours de la première moitié de l’année a augmenté de 33% et 24% par rapport au premier semestre 2023. Leur nombre n’a toutefois pas été spécifié.

Toutes origines confondues, les postes qui ont le plus attiré les étrangers en Russie sont les métiers de la vente et du service client, les technologies de l’informatique et la publicité.