Lucas Larivée condamné en appel pour l'incendie chez son patron à Saint-Hilaire-Peyroux en Corrèze en 2020

Déjà condamné par le tribunal correctionnel de Tulle en janvier 2024 pour ces faits de destruction volontaire par moyen dangereux et de dégradation, Lucas Larivée avait fait appel, clamant son innocence.

La cour d’appel de Limoges a rendu ce mercredi après-midi son arrêt concernant l’affaire de destruction volontaire et de dégradation du bien d’autrui commis sur une exploitation de Saint-Hilaire-Peyroux en Corrèze le 2 août 2020, dans laquelle Lucas Larivée était poursuivi.

La cour a confirmé la peine de deux ans de prison ferme, avec mandat de dépôt, rendue par le tribunal correctionnel de Tulle le 16 janvier dernier à l’encontre de celui qui est mis en examen pour le viol et le meurtre de Justine Vayrac.

Malgré ses constantes dénégations, Lucas Larivée a donc bien été déclaré coupable d’avoir mis volontairement le feu au hangar et au tunnel de stockage de l’exploitation agricole où il travaillait en tant qu’apprenti, sur la commune de Saint-Hilaire-Peyroux.

Incendie difficile à éteindre

Un incendie difficile à éteindre en raison de la présence de panneaux photovoltaïques situés sur le toit de la grange. La nature volontaire du feu a été très rapidement confirmée, notamment en raison de la présence de deux foyers distincts. Un des silos de stockage où était entreposée la nourriture pour les animaux a été volontairement ouvert et les granulés mouillés avec un tuyau d’arrosage pour les rendre inutilisables.

Malgré la présence de granulés retrouvés dans ses chaussures lors de la perquisition, malgré le bornage de son téléphone au moment même où l’incendie s’est déclaré, Lucas Larivée a toujours nié les faits.

Faisant preuve de beaucoup d’assurance, ayant réponse à tout, le jeune homme qui avait 18 ans au moment des faits, a gardé un visage neutre et une attitude stoïque lors des deux procès. Tout l’inverse de son avocat Me Michel Labrousse, qui n’a pas hésité à remettre en cause le rapport de l’expert en incendie et même à avancer la théorie selon laquelle les victimes auraient provoqué accidentellement l’incendie et auraient eux-mêmes dégradé le silo à grains pour donner à caractère criminel à l’accident afin de toucher l’argent de l’assurance.

Lucas Larivée a cinq jours pour se pourvoir en cassation.

 

Coralie Zarb