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JO Paris 2024 : Florent Manaudou s'est mis au régime olympique

JO Paris 2024 : Florent Manaudou s'est mis au régime olympique

En quatre mois, le triple médaillé olympique sur 50 m nage libre a perdu près de dix kilos et s’est focalisé sur sa préparation au point d’être, selon son entourage, dans une forme inédite à quelques jours des Jeux Olympiques de Paris, du 26 juillet au 11 août, où il disputera deux épreuves individuelles et le relais 4x100 m NL.

Cela résonne comme un vieux slogan publicitaire. « Perdre du poids, c’est facile avec swim fast ». Nager vite, le régime minceur de Florent Manaudou, colosse d’un 1,99 m, arrivé en pleine cure cette semaine à Vichy (Allier) pour le stage de l’équipe de France de natation.

« Il n’a jamais été aussi en forme, dans sa tête ou physiquement, que ces dernières années », a constaté son ami et entraîneur à Antibes, Quentin Coton. « Je ne l’ai jamais vu aussi affûté. Il m’a surpris. Il pesait encore 107 ou 108 kg il y a quatre mois. Aujourd’hui, il doit être tombé à 100. Son objectif est d’être en dessous à Paris, et il y sera. »

Pas besoin d’attendre le 27 juillet et l’entrée en lice du relais 4x100 m, le champion olympique du 50 m nage libre à Londres – et deux fois argenté depuis, à Rio et Tokyo – a réussi son pari. « 99,7 ce mercredi matin ! C’était l’un de mes derniers objectifs de la prépa », sourit le “vieux sage” Florent Manaudou, 33 ans et bientôt quatre Jeux au compteur. « Je suis devenu un peu plus un nageur de 100 m, même si je le fais avant tout pour le 50 m (il nagera les deux distances à Paris, ndlr). Lors de mes meilleures perfs, j’étais entre 99 et 101 kg, sauf à Londres où j’étais moins musculeux et où je pesais 94 kg ».

Poids, puissance et plaisir

« Être plus léger permet de mieux finir les courses. Avec un nouveau rapport poids/puissance, il sera au rendez-vous, j’ai une confiance totale en lui », soutient son coach. Qui se marre : « Quand on est à la table de “Flo”, on ne mange pas beaucoup… Là, on en a un peu plus. On est sorti pendant l’Euro de foot pour voir des matchs autour de quelques tapas. Lui a cette fois remplacé la bière par du Perrier ».

Florent Manaudou détonne par sa capacité à “papillonner” entre les grands rendez-vous, comme lorsqu’il s’est mis au handball pendant deux ans et demi, entre Rio et Tokyo, puis à se reconcentrer sur l’objectif au dernier moment.

« C’est un athlète exceptionnel. Il arrive toujours à élever le curseur pour être prêt quand il le faut. À Chartres, lors des championnats de France (mi-juin), c’est la première fois que je le voyais aussi content d’être en compet. C’est aussi un atout d’être dans cet état d’esprit ».

Devant le public présent en masse à Vichy, ce mercredi matin, le sprinteur s’est contenté d’une poignée de longueurs en mode récupération, lançant deux petits défis à Clément Secchi et Mélanie Hénique. « Sa sérénité, son plaisir, sa précision dans le travail, c’est beau à voir. Il peut faire une médaille, il est dans le game. Treize ans qu’il est là, et il est là », juge cette dernière, elle-même âgée de 31 ans.

Répondre présent le jour J, Florent Manaudou l’a toujours fait. « Jusqu’à présent », tempère-t-il. Mais sa facilité à se mobiliser épate. « J’ai la chance de pouvoir être ultraconcentré durant une période, durant quatre mois, et de valider mes acquis. Si je suis prêt trop tôt, ça ne fonctionne pas. Je suis constamment en recherche. Je peux changer des choses encore maintenant et ne plus faire autrement », explique-t-il.

Un exemple ? Il a modifié son plongeon lors de l’Euro en petit bassin, à Bucarest, en décembre, entre la demi-finale et la finale du 50 m NL… Et il a terminé 2e, alors que personne ne l’attendait.

Sébastien Devaur

 

D’entrée, il a assumé son rôle. Ses rôles. De capitaine, avec Charlotte Bonnet, de l’équipe de France de natation et de porte-drapeau, avec la discobole Mélina Robert-Michon, de la délégation tricolore à Paris. Florent Manaudou a, tout juste assis en conférence de presse, fait passer un message au nom de tous les athlètes. Celui d’un sportif déçu que l’annonce des porte-drapeaux ait due être anticipée d’une journée, jeudi dernier, après une fuite auprès d’un journal national. « Ils sont méchants, Le Parisien, de “leaker” comme ça, de nous voler nos moments. C’est dommage », a-t-il soufflé, porte-parole des 571 qualifiés pour les Jeux et des quatorze candidats frustrés d’apprendre “par la bande” le résultat du scrutin. L’orage n’a pas duré et la colère, froide, s’est très vite dissipée. Le triple médaillé olympique du 50 m nage libre a justement évoqué ses multiples maillots dans la dernière ligne droite de la préparation. « Je sépare assez bien le rôle de porte-drapeau et mes rôles de capitaine ou de nageur. Je suis multicasquettes mais j’arrive plutôt bien à jongler, à naviguer entre ces rôles-là », a-t-il convenu. « J’ai l’impression que cela m’a enlevé de la pression, ce qui est un peu étonnant », a-t-il soulevé. « C’est comme si j’avais vaincu le boss final d’un jeu vidéo et que maintenant, il faut juste recommencer et c’est un peu moins difficile. » Porte-drapeau sur des JO « à la maison, c’est quelque chose qui est très fort en émotion. C’est beaucoup d’excitation et de responsabilités. Mais il n’y a pas plus de pression que ça », a-t-il avoué.

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