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"S'il devait y avoir un maire au Parlement, je serais élu" : quand André Chassaigne évoquait déjà l'éventualité d'une présidence à l'Assemblée

André Chassaigne, député de la cinquième circonscription du Puy-de-Dôme a été désigné par le NFP comme candidat unique pour la présidence de l’Assemblée nationale. Dix jours plus tôt, entre les deux tours et sur le terrain, il expliquait déjà à demi mot que son nom avait été évoqué. En expliquait les raisons.

Bien avant que le député de la cinquième circonscription du Puy-de-Dôme ne soit officiellement choisi comme candidat unique du Nouveau front populaire au perchoir de l'Assemblée nationale, mercredi 17 juillet, André Chassaigne évoquait déjà, et à demi mot, cette éventualité, entre les deux tours.

Sur le terrain, vendredi 5 juillet, à deux jours du second scrutin des Législatives qui le placerait en tête devant la candidate RN Brigitte Carletto, "Dédé" n'en avait pas fini avec sa campagne toute aussi courte qu'intense. Entre deux tractages et serrages de main à l'entrée de l’entreprise Euroapi à Vertolaye, au nord d'Ambert, André Chassaigne évoquait les tractations qui se tramaient déjà alors que le Parlement n'était pas encore constitué.

"Mon nom circule pour être le président de l'Assemblée", dévoilait-il alors, en confidence. Une reconnaissance qui ne semblait pas surprendre outre mesure l'homme politique. "Vous savez, s'il devait y avoir un maire au Parlement, je serais certainement élu", soutenait-il alors sans sourciller.

Une boutade ? Pas vraiment. André Chassaigne, maire de Saint-Amant-Roche-Savine, son fief, de 1983 à 2010, sait de quoi il parle.

Il tient "salon" à la cafeteria

Comment expliquer ce consensus au sein d'une union politique qui n'a cessé de se fissurer depuis dimanche 7 juillet ?

La méthode pour commencer et une certaine idée de ce que doit être un député. "Une culture parlementaire consiste aussi à faire évoluer des textes de lois sans forcément les voter", expliquait-il.

Un savoir vivre, enfin, où le respect est de mise dans les coulisses de l'Assemblée, les discussions informelles, plébiscitées en dehors de tout cadre politique.

Je suis un matinal, et le restaurant de l'Assemblée ouvre un peu tard pour moi. Je me rends donc dès 7 heures à la cafétéria du sous sol pour prendre le café. Je suis le premier, tous les serveurs me connaissent. Je tiens alors salon. Ici, c'est un microcosme. Les députés descendent les uns après les autres et viennent discuter autour de la table.

Et l'élu de citer Dominique Potier (PS), Richard Ramos (Modem), Laurent Baumet (PS) et même François Ruffin (LFI), "que j'avais invité à rejoindre mon groupe politique (GDR) quand il a été élu en 2017". D'autres élus encore et de tous horizons, jusqu'à une certaine limite. "Les députés RN, je dis leur bonjour dans les couloirs lorsque je les croise, comme à tout le monde. Vis à vis de moi, ils sont respectueux."

Alors que le nom du nouveau chef du Parlement est attendu jeudi 18 juillet, l'élu de la cinquième circonscription, exprimait alors un doute, il y a 10 jours, sur le site de Vertolaye quant à la probabilité d'être élu : "Il ne pourront pas mettre un communiste." Un doute qui n'altère en rien aujourd'hui une volonté de présider au perchoir. "Nous avons une légitimité à présider l'Assemblée nationale car nous sommes arrivés en têtes des élections législatives", affirmait le député Chassaigne, mercredi 17 juillet.

Yann Terrat

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