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Pourquoi la sélection suisse d'aviron est ravie d'avoir choisi la Corrèze pour son dernier stage avant les JO

Pourquoi la sélection suisse d'aviron est ravie d'avoir choisi la Corrèze pour son dernier stage avant les JO

La sélection suisse d’aviron, qui compte parmi les meilleures nations mondiales, peaufine actuellement sa préparation d’avant JO au lac du Causse, en Corrèze. Une belle vitrine pour le site corrézien à quelques jours du plus grand événement sportif de la planète.

Ils font souffler un petit air de Paris 2024 sur le lac du Causse. Depuis le 10 juillet, les dix-neuf rameurs de la sélection suisse d’aviron ont élu domicile en Corrèze pour la dernière ligne droite de leur préparation en vue des JO.

« On voit bien qu’ils ne sont pas là pour faire du tourisme », sourit Marc Brandy, le directeur du site. Il suffit, pour s’en convaincre, d’aller jeter un œil à une des séances d’entraînement qui vont encore rythmer le séjour de la petite délégation jusqu’à son départ pour le village olympique, ce dimanche matin 21 juillet. 

« On arrive à un moment où on ne travaille plus sur la durée des entraînements, mais sur l’intensité des séances et les périodes de repos », souligne Christian Stoffer, le manager général de l’équipe. Et c'est un des aspects (mais pas le seul) qui ont pesé dans le choix de l'équipe suisse de venir au lac du Causse. On vous explique...

Des conditions au plus proche de la compétition

« Avec les lignes d'eau, on a un balisage comme en compétition, ce qui n'est pas le cas partout.  Et puis, il n’y a pas d’autre activité, comme le ski nautique qui crée des remous. On peut vraiment se mettre en situation », explique pour commencer le boss de l'équipe. Le fait que le site soit à l'abri du vent garantit également des conditions stables d'une séance d'entraînement à l'autre.

« Être seuls sur l’eau, c’est vraiment top, confirme Célia Dupré, une des rameuses du quatre de couple qui a terminé 4e des derniers mondiaux à Belgrade, en 2023. L’autre gros avantage, c’est qu’il fait un peu plus chaud qu’en Suisse (sourire). Ça nous permet de nous rapprocher des conditions météo qu’on aura pendant les Jeux. »

Un cadre tranquille

Au lac du Causse, les rameurs suisses sont en pleine nature et apprécient leurs derniers instants de calme avant « l’agitation des JO », glisse encore Christian Stoffer. « C’est un bon point de bascule entre le “normal” et la compétition. Ça nous permet aussi d’échapper à un contexte, notamment médiatique, qui devenait un peu lourd à la maison. »

Il faut dire que l’équipe nationale suisse compte parmi les meilleures du monde et qu’on espère bien au pays qu’elle réussira à décrocher l’or comme le quatre de couple homme, en 2016, à Rio…

Avant d'arrêter sa décision de venir au lac du Causse, la fédération suisse d'aviron s'était renseignée pour installer son dernier camp de base avant les Jeux à Libourne. "Mais l'équipe de France en a eu l'exclusivité", souligne Christian Stoffer.

Des équipements adaptés

Ça peut paraître un détail, mais dans les jours qui précèdent une compétition majeure comme les JO, ça fait partie des choses qui comptent. Au lac du Causse, les rameurs suisses ont accès à toutes les installations qu'il leur faut dans un petit périmètre (parking, hangars de stockage, gymnase et plan d'eau).

Concernant leurs embarcations, le fait de pouvoir les stocker à l'abri est loin d'être anecdotique, sachant que le prix des bateaux va de 20.000 euros pour un biplace à plus de 30.000 euros pour un quatre places. « C'est un vrai confort, apprécie Christian Stoffer. Certaines sélections, qui sont allées en stage en Italie, ont eu de la casse à cause des orages. Leurs bateaux étaient stockés en extérieur et des arbres sont tombés dessus. »

Michaël Nicolas

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