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Vroum d'Ambert : la course mêlant auto-stop et aventure humaine démarre ce dimanche

Vroum d'Ambert : la course mêlant auto-stop et aventure humaine démarre ce dimanche

La course en auto-stop fait son retour ce dimanche 21 juillet. Les participants s’apprêtent à s’affronter pour remporter la Vroum d’Ambert.

Vous risquez de les voir sur les routes, dossard sur le dos au nom de la Vroum d’Aubert (Puy-de-Dôme). Ce dimanche 21 juillet, 11 heures, sonnera le top départ de la troisième édition de la course en auto-stop. Un départ qui coïncide avec la fin du festival d’Ambert "On veut profiter de la vague sortante de festivaliers pour pouvoir partir plus rapidement.", explique Pierre, le fondateur de l’événement.

"Simplicité, vadrouille  et humanité."

Le but de cette course atypique inspirée de l’émission "Nus et culottés"?? Mettre en avant les rencontres et les paysages. » Les maîtres mots : " simplicité, vadrouille et humanité." L’année dernière, trois équipes se sont affrontées. Avec une destination en ligne de mire : Annweiler en Allemagne. Et ce sont Pierre et son père qui avaient su tirer leur épingle du jeu.

Démocratiser la pratique du stop

Pour cette année, une nouveauté : alors que seul le tirage au sort constituait les binômes, on peut désormais s’inscrire à deux. "C’était beaucoup demandé", reconnaît Maël, l’un des trois organisateurs de l’événement avec Pierre et Céline. Actuellement, cinq binômes sont prêts à se défier. Six iront au tirage au sort ce dimanche et deux binômes sont d’ores et déjà constitués. L’un d’entre eux est composé de deux seniors. Deux femmes qui n’avaient encore jamais fait d’auto-stop. "C’est une fierté pour nous, c’est la première fois qu’on ne connaît pas tous les participants", précise Pierre.

Comment sont-ils sélectionnés?? "On fait des visios pour voir si les potentiels participants ne sont pas bizarres et s’ils sont débrouillards. L’idée est de prendre le moins de risque possible." Pierre et Maël sont des habitués de l’auto-stop, "c’est devenu un mode de vie". Avec cette aventure, ils veulent "démocratiser cette pratique et faire vivre des grands moments et des rencontres imprévues aux participants", résume Pierre. Les deux hommes pensent d’ailleurs réaliser "le guide du parfait vroomer pour ne laisser personne dans le flou." Quid de la destination choisie pour cette édition?? "Elle sera dévoilée juste avant le départ." Les organisateurs lâchent un seul indice : "monument historique".

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Mais au-delà de la destination, plusieurs objectifs seront à remplir pour pouvoir prétendre à la victoire.

Durant les deux jours, les équipes seront géolocalisées en temps réel sur Facebook et sur Instagram. Et, pour la première année, des journaux télévisés seront à découvrir sur les réseaux pour suivre l’avancée des équipes. "Si vous nous voyez dimanche ou lundi, n’hésitez pas à vous arrêter", conclut en souriant le fondateur de l’événement.  Pratique. Inscription par mail : vroumdambert@gmail.com. Dimanche 21 juillet. Départ à 11 heures devant la gare d’Ambert. Les équipes devront être  présentes 10 heures.

Leurs conseils pour faire du stop : Au-delà de la Vroum d’Ambert, Pierre et Maël pratiquent l’auto-stop au quotidien, depuis plusieurs années. Leurs quatre conseils pour faire du stop en toute sécurité : Réfléchir au placement. "Il faut savoir se mettre à un endroit où les voitures ne vont pas trop vite.", explique Pierre. Se fier à son intuition. Se montrer patient : “En France, on attend généralement, moins de 30 minutes”, assure-t-il. Avoir de l’eau sur soi.

Jacques, gagnant de la 2e édition

"Coup de boost" et aventure en famille lors de la première aventure de Jacques.?Photo Vroum d’Ambert

"J’étais très emballé par l’édition de l’an dernier alors je recommence". À 64 ans, Jacques, de Bourg-en-Bresse (Ain) et gagnant de la Vroum d’Ambert 2023 avec son fils, repart ce dimanche pour une nouvelle aventure. L’année dernière, alors qu'il était encore en activité, "cela m’a donné un coup de boost pour mes derniers mois de travail. Ce n’était pas le fait d’avoir gagné mais celui d’avoir traversé cette épreuve. ”, confie ce dynamique sexagénaire. La dernière fois qu’il avait fait du stop?? À ces 20 ans. "Je voulais me prouver que je pouvais encore le faire. C’était un défi, on ne pouvait pas apporter ni nourriture ni argent." Le jeune retraité a apprécié pouvoir faire cette première aventure avec son fils. "Dans un coin de ma tête je l’espérais mais je n’y croyais pas trop. Cela m’a rassuré, on a fonctionné différemment pendant deux jours mais on était en confiance." Jacques salue la gentillesse des personnes rencontrées sur le chemin à l’instar d’un homme de 60 ans qui leur a permis de faire Lyon-Strasbourg en une seule traite. "C’était la première fois qu’il prenait des personnes en stop. Si on est dans la bonne énergie, on trouve de l’aide.", assure Jacques qui a déjà hâte de reprendre son sac à dos et de repartir sur les routes.

L’an dernier,sur les conseils de son ami Pierre, Nicolas, originaire de Beaumont (Puy-de-Dôme), a accepté de relever le défi de cette course atypique. " Je n’avais jamais fait d’auto-stop", reconnaît Nicolas. Cette course l’a marqué : "La plupart des personnes ont le cœur sur la main, on a fait des rencontres hors du temps." Nicolas a vécu une expérience un peu particulière avec un "petit problème physique mais je me suis dit qu’il fallait que je termine cette aventure à la fois humaine et de dépassement de soi." Il a tout donné, "J’avais des ampoules partout, j’étais exténué. J’ai dépassé certaines capacités physiques que je ne pensais pas atteindre, je me suis découvert plus avenant pour demander de l’aide aux personnes alors que cela n’est pas dans ma nature." Avec son binôme Céline, ils ont eu différents déboires tout au long de l’aventure. "On a dû attendre une à deux heures sur le chemin. On a finalement réussi à atteindre la frontière allemande mais c’était très difficile de trouver une voiture. J’ai une petite déception de ne pas être arrivé jusqu’au bout. On était à 50 bornes de l’arrivée", confie celui qui compte bien retenter l’expérience dès qu’il le pourra. Après la course, il faisait partie des participants qui ont poursuivi leur découverte d’autres pays en auto-stop. Un moment qui leur a permis de "nouer des liens forts."

Lydia Reynaud

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