GPS Santé, la plateforme auvergnate interfacée avec le Service d’accès aux soins du ministère de la Santé

Accéder, à toute heure et à distance à un professionnel de santé : c’est tout l’intérêt du Service d’accès aux soins du ministère de la Santé. Un SAS dans lequel la société auvergnate ACS e-santé et sa plateforme GPS Santé sont partie prenante depuis avril.

L’ADN d’ACS e-santé, basée à Volvic (Puy-de-Dôme), est clairement d’être des pionniers dans le domaine de la prise de rendez-vous médicaux. Et cela remonte dès la création de l’entreprise en 1991, à Chamalières : celle-ci propose alors une permanence téléphonique médicale avant de développer un outil de réservation en ligne baptisé GPS Santé

(Guide des Professionnels de la Santé, N.D.L.R.), au début des années 2000.

D’abord destiné aux médecins et leurs secrétariats, la plateforme est ensuite ouverte aux patients, en 2007, se dotant aussi d’une messagerie sécurisée en ligne, interface désormais indispensable d’échange entre les deux, et de la téléconsultation.

« Un peu trop en avance »

« Nous étions un peu trop en avance », sourit la fondatrice, Maryse Vallas qui se lance après une rencontre, véritable « révélation » avec le monde de l’hôpital lorsqu’elle a 24 ans. « En 2007, les médecins et patients n’étaient pas encore prêts. C’était aussi compliqué de faire comprendre aux secrétariats que nous étions là en complément », insiste Maryse Vallas.

Les choses ont, depuis, considérablement évolué, notamment avec les crises sanitaires à répétition du Covid. GPS Santé revendique désormais environ un millier de médecins, sur toute la France, pour 4 à 5 millions de patients enregistrés. Le tout géré par deux agences, l’une à Volvic depuis 2014 où officient une quinzaine de secrétaires ; l’autre à Toulouse, « en proximité des clients et à leur écoute », souligne Mélanie Vallas, en charge notamment de la coordination des médecins et de la communication. « On privilégie la qualité à la quantité. On est proches de nos patients, de nos médecins.

On est davantage des partenaires que des fournisseurs de logiciels. On se développe de manière collaborative en fonction des besoins des patients et des professionnels

martèlent mère et fille puisqu’il s’agit d’une affaire de famille qui associe aussi le fils, Jimmy, affecté au bureau de la « ville rose ».

Huits mois de développement intenses

Et la plateforme GPS Santé continue son développement avec une nouvelle évolution, fruit de plus de 8 mois de développement et de travail avec le ministère de la Santé. GPS Santé a ainsi été sélectionné pour être interfacé avec la plateforme numérique SAS (Service d’accès aux soins) au niveau national. Ce nouveau service d’orientation de la population dans son parcours de soins vise à lui éviter un passage inutile aux urgences, lorsqu’il est confronté à un besoin de soins urgents ou non programmés et que l’accès à son médecin traitant n’est pas possible.

« Le public pourra contacter le 15 et les médecins régulateurs pourront alors trouver une solution en urgence ou en médecine générale de ville depuis la plateforme SAS », présente Maryse Vallas.

Désengorger les urgences

Trouver un professionnel à proximité d’une part mais aussi choisir un créneau puis prendre un rendez-vous dans les 48 heures « sans discrimination de plateformes ». De quoi « améliorer la prise en charge des soins non programmés » mais aussi « désengorger les services des urgences déjà saturés ». GPS Santé figure ainsi parmi les 22 plateformes interfacées au SAS depuis avril. « C’était un énorme travail avec des dossiers à remplir, un cahier des charges strict. C’était aussi beaucoup de développement avec des ingénieurs de pointe », note Maryse Vallas.

De quoi connecter quelque 1.500 médecins régulateurs à la seule plateforme auvergnate et ses médecins. Pour la suite, ACS e-santé nourrit encore des projets de développement mais surtout « être vu davantage par nos professionnels en Auvergne ». 

François Jaulhac